Kvod Harav,
Selon Rav Ovadia Yossef (qui s'appuie sur l'avis du Radbaz), il est autorisé de quitter Erets Israël pour visiter ses parents.
Je cherche à avoir une réponse par rapport à 4 nuances d'après l'avis des décisionnaires Séfarades.
1) Pour un converti dont les parents sont non-juifs, il n'y a pas de Kiboud Av Vaèm (respect des parents) comme pour les juifs de naissance, donc est-ce que l'avis du Rav Ovadia s'applique ?
2) Pour un converti dont le père est juif, les enfants sont considérés comme ceux de la femme non-juive uniquement, et, même après la conversion de l'enfant, le lien père-enfant n'est que biologique, mais pas halakhique. Dans ce cas, le Kiboud Av Vaèm d'un converti envers son père juif (qui n'est pas une obligation halakhique) autorise-t-il de quitter la terre d'Israël ?
3) L'autorisation de quitter la terre d'Israël pour visiter ses parents inclut-elle la visite des grands-parents ? En d'autres termes, peut-on quitter la terre d'Israël lorsque la raison est uniquement de visiter les grand-parents sans visiter les parents ?
4) Le Radbaz vivait à un moment ou il n'y avait pas d'avion, et même une partie des décisions halakhiques du Rav Ovadia ont été tranchés lorsque l'avion était hors de prix pour le commun des mortels. Aujourd'hui, un juif de naissance que les parents viennent visiter 2 ou 3 fois par an, peut-il s'appuyer sur l'avis du Radbaz pour quitter la terre d'Israël, et, au passage, passer 2 semaines de vacances dans les Alpes, alors que ses parents viennent le visiter régulièrement en Israël ?
Merci par avance pour ces précieuses clarifications.
Bonjour,
Votre première question :
« Selon Rav Ovadia Yossef (qui s'appuie sur l'avis du Radbaz), il est autorisé de quitter Erets Israël pour visiter ses parents. Pour un converti dont les parents sont non-juifs, il n'y a pas de Kiboud Av Vaèm (respect des parents) comme pour les juifs de naissance, donc est-ce que l'avis du Rav Ovadia s'applique ? »
Réponse :
Oui, selon la conjoncture et les besoins des parents.
Votre seconde question :
« Pour un converti dont le père est juif, les enfants sont considérés comme ceux de la femme non-juive uniquement, et, même après la conversion de l'enfant, le lien père-enfant n'est que biologique, mais pas halakhique. Dans ce cas, le Kiboud Av Vaèm d'un converti envers son père juif (qui n'est pas une obligation halakhique) autorise-t-il de quitter la terre d'Israël ? »
Réponse :
Dans un tel cas, si le père s’est occupé de faire grandir son fils, ce dernier se doit d’être reconnaissant [à la mode de chez les non-juifs] envers lui, mais il n’est pas soumis aux obligations de Kiboud Av Vaèm.
Voir Yalkout Yossef, Kiboud Av Vaèm, chapitre 6, Halakha 14.
Donc, quitter Erets Israël : uniquement si les besoins du père sont criants et que le fait de ne pas lui rendre visite sera très mal vu par les non-juifs.
Votre troisième question :
« L'autorisation de quitter la terre d'Israël pour visiter ses parents inclut-elle la visite des grands-parents ? En d'autres termes, peut-on quitter la terre d'Israël lorsque la raison est uniquement de visiter les grands-parents sans visiter les parents ? »
Réponse :
Non. Mais en cas de vrais besoins, cela n’est pas interdit pour une durée restreinte.
Votre quatrième question :
« Le Radbaz vivait à un moment où il n'y avait pas d'avion, et même une partie des décisions halakhiques du Rav Ovadia ont été tranchés lorsque l'avion était hors de prix pour le commun des mortels. Aujourd'hui, un juif de naissance que les parents viennent visiter 2 ou 3 fois par an, peut-il s'appuyer sur l'avis du Radbaz pour quitter la terre d'Israël, et, au passage, passer 2 semaines de vacances dans les Alpes, alors que ses parents viennent le visiter régulièrement en Israël ? »
Réponse :
A mon humble avis : non !
Seul Hachem connaît les pensées de chacun : si les parents rendent visite aux enfants « deux ou trois fois par an », peut-être qu’il s’agit d’un voyage pour les Alpes et, au passage, d'une visite chez les parents.
N.B.
Tout n'a pas été dit à ce sujet.
Ces réponses ne tiennent pas compte de l’avis de tous les décisionnaires traitant de ce sujet [qu’il faut étudier - ce que je dois faire, Bé’ézrat Hachem].
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.