Qui est le roi Ménaché ?

Bonjour,

Vous devez sûrement faire allusion au roi Ménaché, le fils du roi 'Hizkya, descendant du roi David.

Il n’était que roi de Judée et non pas de tout Israël. Son récit est ramené dans Rois II, 21, versets 1 à 18, et Divré Hayamim II, 33, 1 à 20. Cependant, le Talmud est plus riche en détails.

'Hizkya n’a pas voulu se marier, car il savait que son fils allait être un Racha' (mécréant).

Il fut puni et tomba gravement malade. Le prophète Yéch'aya vint lui annoncer sa mort prochaine, mais 'Hizkya se mit à prier et demanda à Yéch'aya de lui donner sa fille ('Heftsiba) pour épouse, et, grâce à leurs mérites, repousser le décret (Brakhot 10a).

Ménaché monta sur le trône à l’âge de 12 ans et régna 55 ans (Rois II, 21, 1-3).

Il se conduisit très mal. Il s’adonna à l’idolâtrie et fit fauter les Bné Israël. Il a mis une statue dans le Temple, et il assassina son grand-père Yéch'aya (cf. Yébamot 49b, Sanhédrin 103b).

La Michna dans Sanhédrin (10, 3) rapporte une discussion s’il a eu le droit au monde futur.

Selon Rabbi Yéouda, il a fauté pendant 22 ans, mais ensuite, pendant ses dernières 33 dernières années de règne, il a fait Téchouva (repentance).

Sa Téchouva vient, lorsqu’il est fait prisonnier par le roi d’Assyrie. Il le met dans un fût, qu’il fait bouillir. Ménaché se met à implorer toutes les divinités qu’il connait… évidemment, sans aucun effet. Il se rappelle de ce que lui a enseigné son père, et promet de faire Téchouva à condition qu’Hachem le sauve (Yérouchalmi, Sanhédrin 51b).

Sa prière monte, mais les anges l’empêchent d’arriver à Hachem, prétextant que rien ne peut effacer son passé.

Il est écrit qu’Hachem créa une sorte de souterrain pour que cette prière accède au Trône céleste, afin qu’aucune personne n’hésite à faire Téchouva, quel que soit son niveau (Sanhédrin 101b). Une sorte de tornade le sortit de sa "marmite", et il rejoignit Jérusalem par la voie des airs.

L’histoire de Ménaché est l’un des nombreux exemples de la richesse du Tanakh, qui n’est pas qu’un simple livre d’histoire, 'Hass Véchalom, mais il convient de voir les Midrashim, pour pouvoir prendre moral, et essayer de le mettre à notre niveau.

Ici, on voit la grandeur de la clémence Divine, et qu’en aucun cas on ne doit se décourager de pouvoir se rattraper.

Pour l’anecdote, sachez que la première fois que j’ai entendu cette histoire, c’est dans un cours de Rav Ovadia Yossef zatsal, et, si vous comprenez l’hébreu, je vous invite à faire une recherche pour l’écouter. Et quand il la raconte, c’est avec tout son grand cœur !

Béhatsla'ha.