Bonsoir,
J'ai des questions par rapport à la Ségoula sur le mauvais œil donné sur le site en réponse à une question (http://www.torah-box.com/question/segoula-contre-l-ayin-hara-avec-de-l-eau-et-de-l-huile_10368.html).
1. Est-ce que tout le monde peut faire cette Ségoula ?
2. Peut-on faire cette Ségoula pour soi-même ? Si oui, doit-on simplement inclure notre nom à l'endroit mentionné ?
3. Je ne sais pas si j'ai bien compris, mais, dans un cours, j'ai entendu que le mauvais œil ne peut nous atteindre que si l'on porte sur nous des fautes et que c'est, pour ainsi dire, la résultante d'un jugement.
Cette Ségoula annule-t-elle ce jugement ?
Comment doit-on voir le mauvais œil : comme une menace ou l'accomplissement d'un décret dû à nos fautes ?
Merci d'avance.
Chalom Ouvrakha,
1. Il est toujours préférable d'exercer les Ségoulot par des personnes pieuses, ou même un Tsaddik, comme nous allons l'expliquer ultérieurement.
2. Vous pouvez faire cette Ségoula pour vous-même et mentionner votre nom à l'endroit mentionné, mais il est toujours préférable que ce soit une personne extérieure qui exerce cette Ségoula. Voir Brakhot 5b.
3. Vous avez très bien compris le cours que vous aviez écouté. En effet, le 'Ayin Hara' est le contraire du 'Ayin Tova, et ce dernier (comme l'explique le Maharal de Prague dans son livre Nétivot 'Olam, Nétiv 'Ayin Tov) est attribué à une personne qui est contente de ce qu'elle possède et se sent rassasiée et comblée, à un tel point qu'elle est heureuse de voir les autres dans le bonheur.
Par contre, celui qui a un 'Ayin Hara' est celui qui n'est pas satisfait de ce qu'il possède, et donc, non seulement il ne donne pas aux autres, mais, en plus, il envie ce que les autres possèdent et trouve injuste que les autres aient, et lui non.
Et c'est là où agit le 'Ayin Hara', car, dans le ciel, on juge aussitôt ce que possède untel, et, effectivement, parfois, il peut s'avérer que ce que l'on possède n'a pas été utilisé à bon escient, par exemple on avait de l'argent et on l'a utilisé pour acheter des beaux habits... des "trop" beaux habits... L'œil qui a été porté sur nos habits remet en cause ce que nous avons, et cela nous est repris (voir aussi Mikhtav Méeliahou tome 4, page 5).
C'est pour cela que celui qui a confiance en Hachem que ce qu'il a c'est ce qui lui revient, ni plus ni moins, ou celui qui s'efforce de ne pas dévier de son but dans ce monde est protégé du 'Ayin Hara', car ce qu'il a lui est dû.
A présent, vient la Ségoula (qui n'est jamais utilisée de prime abord) qui est une sorte de prière ajoutée à un acte symbolique (qui a toujours un impact dans le monde - voir Yirmiyahou chapitre 13 et chapitre 18) et qui fait disparaitre ce 'Ayin Hara'.
L'idée est que nous savons que tout vient d'Hachem et nous voulons justifier ce que nous possédons. C'est pour cela qu'il est toujours préférable de choisir une personne extérieure et pieuse, car les prières sont toujours favorisées lorsque c'est quelqu'un d'extérieur et de pieux.
Parfois, le 'Ayin Hara' quitte la personne, mais le jugement défavorable reste en vigueur et la punition se réalise autrement. C'est encore une raison supplémentaire pour exercer cette Ségoula par une personne pieuse, car on a plus de chance de réussir à faire disparaitre le 'Ayin Hara' et pas uniquement de le dévier.
La meilleure façon de s'éviter le 'Ayin Hara' (sans Ségoula) est de donner aux autres et montrer ainsi que ce que l'on a ce n'est pas pour nous, mais pour les autres (Rav Dessler dans Mikhtav Méeliahou susmentionné).
J'espère qu'avec ces quelques lignes, nous avons réussi à vous expliquer le processus du 'Ayin Hara'.
Kol Touv.
