Bonjour,
Concernant la pureté de la Mila :
J'ai appris que le Choul'han 'Aroukh (Even Ha'ézèr) nous enseigne (si je ne me trompe pas) que la faute de Zéra' Lévatala est la plus grave des fautes de toute la Torah, que c'est comme si on tuait une âme.
Comment est-ce possible ?
Je me pose deux questions là-dessus :
1. Cela veut-il dire qu'il est moins grave de faire de la 'Avoda Zara ou de dire du Lachone Hara', ou pire encore ?
2. S'il en est ainsi, comment se peut-il qu'Hachem, Qui connaît le cœur de chaque personne et le Yetser Hara' de chaque génération, nous met à l'épreuve dans ce domaine, sachant qu'il est très facile, surtout dans notre génération, de fauter dans ce domaine ?
Entre parenthèses : je ne veux pas remettre en question ce que dit le Choul'han 'Aroukh et les autres Rabbanim à ce sujet, je cherche seulement à comprendre.
Je vous remercie pour votre disponibilité !
Chalom Ouvrakha,
Votre question est une très bonne question et est tout à fait légitime.
Tout d'abord, le Choul'han Aroukh (Even Haézer chapitre 23, alinéa 1) écrit en effet que la faute de Zéra' Lévatala est la plus grave faute de toute la Torah. Cependant, le Béèr Hétèv sur place amène un avis que la faute d'aller avec une femme mariée ou sa propre femme lorsqu'elle est Nidda est plus grave encore, et il déduit que les paroles du Choul'han Aroukh ne sont pas "Bédavka", ce qui signifie qu'il y a en effet des fautes plus graves. Quoi qu'il en soit, il est clair que le Choul'han Aroukh a bien eu l'intention de nous enseigner que cette faute est d'une grande gravité.
En ce qui concerne votre deuxième question, à savoir si cette faute est tellement grave, pourquoi est-il tellement difficile de la surmonter, en d'autres termes, si cette faute est si grave, le degré de culpabilité de celui qui la commet doit être très grand, et, pourtant, la grande difficulté de la surmonter devrait amoindrir le degrés de culpabilité, il semblerait qu'il y ait une distinction à faire entre la gravité de la faute en valeur absolue et le degré de culpabilité de celui qui la commet.
Il n'en reste pas moins que nous devons tout faire pour ne pas tomber dans cette faute et ne jamais baisser les bras. Très souvent, notre culpabilité est essentiellement dans le manque de précaution que nous avons pris pour éviter la faute.
En conclusion, nous devons tout faire et prendre toutes les précautions pour ne pas tomber dans cette faute, car elle est en effet d'une grande gravité, mais, a posteriori, si nous somme tombés, nous ne devons pas nous voir comme des impies, car il est en effet très difficile dans notre génération (et particulièrement en France) de ne jamais tomber dans ce domaine.
Qu'Hachem nous aide.