Shalom depuis les Cévennes.
Dans Louanges 41/2-3, Chouraqui écrit : "En marche, l'homme perspicace devant l'infirme ! Au jour du malheur, D.ieu le délivre. D.ieu le garde et le fait vivre; il est en marche sur terre. Tu ne le donnes pas à l'être de ses ennemis."
Est-ce que les ''le'' ''il'' ''ses'' concernent l'homme perspicace, l'infirme, ou les deux ?
Y-a-t-il un des mots qui ne s'affecte qu'à un seul personnage ??
Merci pour la réponse.
Chalom depuis Jérusalem :)
Vous posez là une très bonne question.
C’est une discussion entre les commentateurs du Tehilim : Rachi et Metsoudot David expliquent que cela se rapporte à l’homme perspicace. Le Roi David chante ici la récompense de l’homme perspicace qui a pitié de l’infirme et lui rend visite lors de sa maladie.
Rabbi David Kim’hi (Radak) nous enseigne qu’il s’agit ici de la prière de l’homme perspicace au sujet du pauvre. Il prie : "Hachem, le jour de sa mort délivre-le (l’infirme) et fait le vivre (l’infirme)". Le Radak rapporte aussi au nom de son père que ceux sont là les propos de réconfort de l’homme perspicace qui rend visite à l’infirme. Il lui dit donc qu’Hachem le délivrera, qu’il le fera vivre...
Enfin, le Malbim explique que le Roi David donne pour conseil à l’homme perspicace de se porter sur le cas du pauvre (et non de l’infirme) qui n’a qu’Hachem sur qui compter. Même dans les moments les plus difficiles, il est sauvé par Hachem, il n’aura pas besoin de traverser le monde pour gagner son pain comme les riches, D.ieu le rendra heureux sur terre. Selon le Malbim, il s’agit donc du pauvre et de se rendre compte que bien que n’ayant pas l’aisance du riche, malgrè tout, la providence divine le protège des péripéties de la vie. Donc, selon certains, cela se rapporte à l’homme perspicace, et selon d’autres à l’infirme ou au pauvre, mais je n’ai pas trouvé de commentateurs qui expliquent que cela se rapporte aux deux.
Kol Touv.
