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Question sur la "Katlanit"

Rédigé le Mardi 5 Juillet 2016
La question de David S.

Chalom Rav,

J'ai une question sur la femme "Katlanit".

Je veux bien comprendre que la femme a un mauvais Mazal de ne pas avoir d'enfants, de devenir veuve, mais si le mari meurt jeune, c'est la volonté d'Hachem, lui aussi a un mauvais Mazal ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40333 réponses

Bonjour,

La Katlanit est une femme dont les deux premiers maris sont décédés.

Nos Sages disent qu’aucun homme ne doit se marier avec elle, car il a été prouvé qu’elle est à l’origine de la mort de chacun de ses maris.

Deux explications sont données à ce phénomène. Voir Talmud Yébamot 64b, Chout Haroch, Klal 53, question 8, et début du commentaire du Dricha sur Tour, chapitre 9, Batim Labadim, volume 1, pages 167-168.

Première explication

C’est la vie maritale qui entraîne la mort du mari. La femme doit sûrement avoir une certaine maladie qui est à l’origine de la mort de son mari. Voir Maguid Michné sur Rambam, Hilkhot Issouré Bia, chapitre 21, Halakha 31.

Seconde explication

Le Mazal qui a été réservé à cette femme [indépendamment de ses actions et de ses mérites] est de subir des difficultés de Parnassa et d’être condamnée à une solitude éternelle.

Nous n’avons pas la moindre idée du « pourquoi » de ce phénomène, mais nos Sages, de mémoire bénie, nous enseignent que cela fait partie du plan Divin de la création du monde.

Il est vrai que lorsque le mari décède, cela peut être à cause de son mauvais Mazal [à lui], mais si cela se répète une seconde fois [selon Rabbi Yéhouda Hanassi] ou une troisième fois [selon Rabban Chimon ben Gamliel], il y a toutes les raisons de croire que c’est elle qui en est la « cause ».

Je ne vous cache pas que le Dricha sur Tour, chapitre 9 au nom du Troumat Hadéchène nous fait part d’une conduite de certains érudits qui se permettaient d’épouser une femme ayant perdu deux maris, car ils pensaient que la restriction mentionnée dans le Talmud est un conseil et non une interdiction.

Quoi qu’il en soit, cette interdiction est mentionnée dans le Choul’han ‘Aroukh [Even Haézer, chapitre 9, Halakha 1].

Qui oserait, donc, y contrevenir ?

Si un tel cas se présente, il doit être signalé aux grands de la génération.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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