Bonjour,
Je cherche les noms des Rabbanim qui permettent d'avoir recours à la kinésiothérapie et autres thérapies ressemblantes.
Merci beaucoup !
Chalom Ouvrakha,
La kinésithérapie est une médecine complètement reconnue et, comme son nom l’indique, elle traite les muscles (kinési) et leur guérison (thérapie).
Il ne s’agit que de manipulations faites par le praticien sur le patient, sans connotation de culte.
Il est tout de même préférable qu’un homme aille chez un homme et une femme chez une femme praticienne.
En effet, certains décisionnaires pensent que, comme il y a, aujourd’hui, le choix et que les docteurs n’ont pas toujours des intentions pures (les faits divers le montrent...), il faut aller chez un praticien de son genre (Techouvot Véhanhaguot 1 ,140, Rav Kanievsky dans Or'hot Rabbénou 4,194, 'Hazon Ich, Rav Elyashiv).
Si votre question de base était sur la kinésiologie et non pas sur la kinésithérapie, qui est plus courante, voici quelques avis halakhiques :
La kinésiologie, étymologiquement "la science du mouvement", est une technique de rééquilibrage psycho-corporelle. Elle s’attache au bien-être global de la personne en tenant compte des aspects physiques, émotionnels et mentaux. Sa principale caractéristique est l’utilisation du test musculaire pour connaître le fonctionnement de la personne, détecter et lever ses déséquilibres et éveiller son potentiel. Fondée dans les années 60 aux USA et apparue en France dans les années 80, elle prend ses sources dans l’antique médecine de l’EST.
- La Guémara ‘Houlin 76b rapporte : "Toute chose qui est pour la guérison ne pose aucun problème de "Darké Haémori" (culte impie)."
- Le Séfer Moré Névoukhim du Rambam écrit : "Tout ce qui est compréhensible de l’approfondissement logique n’est pas interdit."
- Le Rachba est encore plus permissif que le Rambam et précise que les Sages ont permis des talismans, comme les dents de renard ou l'œuf de sauterelle, et bien plus sont permis.
- Le Choul'han 'Aroukh 155,2 dit qu'un non-juif pourra venir guérir un juif en lui disant : "Prends cette eau ou cet arbre", sans mentionner le nom du culte étranger, bien que ce soit des objets de culte. Cela est autorisé, car il n’a pas fait dépendre la guérison du culte étranger. Néanmoins, certains interdisent cette pratique.
- Le responsa Bné Tsion (Rav Etinguer) 67,3 dit que l’hypnose serait autorisée.
- Le Iguérot Moché Yoré Dé'a 3,44 écrit au sujet de l’hypnose : cela est permis tant qu’il n’y a pas de danger pour le corps et que cette forme de guérison ne lui fait pas transgresser des interdits dus à l’inconscience.
- Le "Halakha Réfoua" du Rav Rabinovitz (p. 3, 145) écrit : en référence à l’homéopathie, a-t-on le droit de lésiner la médecine conventionnelle au prix de la médecine parallèle ?
Cette question était posée au sujet d’un mélange interdit dans la composition, mais dont l’utilisation est permise dans le cas où cela ne représente aucun danger pour le patient.
- Le Rav 'Hida (Chi'ouré Brakha 349,1) pose la question de savoir si on a le droit de brûler la dent d’un non-juif mort pour guérir. La Guémara Sanhédrin (p. 47) dit qu’il est possible de prendre la poussière de la tombe de "Rav" pour la fièvre.
- Le 'Hida conclue que le fait d’utiliser la fumée d’un mort est interdit, mais toute guérison qui est une Ségoula n’est pas interdite.
Se tenant sur tous ces décisionnaires, dans le Séfer 'Assia (9 p. 90), le Rav Aviner permet toutes formes de médecines douces : acupuncture, aromathérapie, Bach, Biofeedback, chiropratique, iridologie, jeûne thérapeutique, Kinésiologie appliquée, médecine énergétique, médecine quantique, réflexologie, hypnose...
De même, le Rav Mordékhaï Eliahou permet ces thérapies, mais il interdit les "transferts à distance", c'est-à-dire de faire une séance à un endroit pour quelqu'un à un autre endroit.
Cependant, en connaissance de cause, car je suis aussi kinésiologue et connais un peu ces médecines de proche, le Reiki et Shiatsu sont à proscrire, car elles utilisent des noms qui ressemblent trop à la 'Avoda Zara.
De connaissance, le Rav Fanger était masteur en Reiki et a dû s’arrêter pour ne pas enfreindre la Halakha.
Le Rav Zamir Cohen dit dans le livre "La révolution" que ces médecines proviennent d'Avraham, qui les aurait transmises à ses autres enfants qu’il a eu avec Ketoura et qu’il a envoyé vers l’Est (Chine).
Que nous puissions guérir de la main de D.ieu, qui est l’ultime Guérisseur.
Kol Touv.