Bonjour Rav,
Pouvez-vous me dire quelle Kavana faut-il avoir lorsque l'on prononce le nom de D.ieu pour une Brakha ou une prière ?
Merci.
Chalom,
Quand on fait une Brakha, il faut avoir la Kavana (concentration) sur ce que l'on dit. On appelle Kavana le fait de penser à la signification et le sens de chaque mot contenu dans la Brakha que l'on prononce. Si l'on fait "Chéhakol", on doit penser que toute la création s'est faite par la parole d'Hachem.
Il est écrit dans le Séfer ‘Hassidim qu'au moment où l'on dit une Brakha, il faut faire attention de ne pas la faire sans Kavana et sans attention, car les versets du Tanakh sont nombreux pour nous faire connaître le courroux d'Hachem lorsque les Brakhot sont dites machinalement.
En effet, la nature de l'homme est faite de telle façon que lorsqu’une habitude est installée chez lui, il est très difficile de se concentrer et de ne pas être préoccupé par autre chose.
Il est bien de s'habituer à dire toute Brakha à voix haute pour susciter la Kavana. Cependant, selon la loi stricte, il est demandé au minimum de s'entendre dire la Brakha.
Il faut également tâcher de bien prononcer chaque mot et chaque lettre, et non comme certains qui, par habitude, "avalent" des mots ou des lettres, à tel point que la Brakha devient méconnaissable. Nos Sages disent que ceci est très dangereux car cela provoque un Kitroug (accusation) dans les cieux.
Le nom d'Hachem est écrit d'une certaine façon (Youd, Ké, Vav, Ké) et se prononce d'une autre façon (Adnout). Maran le Choul’han Aroukh au chap.5 dit que lors d'une Brakha on doit penser à la signification des mots, c'est-à-dire penser au sens du nom d'Hachem tel qu'il se prononce (Adnout, qu'Il est le Maître de Tout) et tel qu'il s'écrit (qu'Il a été, qu'Il est, qu'Il sera). Lorsque l'on dit "Elokim", on pensera qu'Il domine tout, qu'Il peut tout faire, et qu’Il est Maître de toutes les forces.
A priori, il faut avoir les pensées précitées à chaque fois que l'on prononce les Noms d'Hachem - Que ce soit dans les Brakhot ou dans tous les autres endroits des différentes prières. D'après certains de nos maîtres, il suffit d'avoir les pensées précitées, uniquement, lorsque l'on récite le premier verset du Chéma' et toutes les Brakhot mais pas dans les autres prières.
Voir Yalkout Yossef, chapitre 5, Halakha 1.
Kol Touv.