Bonjour Rav,
Vous dites que le délai de réapprovisionnement en 'Hamets des magasins appartenant à des juifs et qui n'ont pas vendu leur 'Hamets est fixé 30 jours après la fin de Pessa'h.
Chaque produit et chaque magasin écoule ses produits à une vitesse différente. En quoi fixer une date permet de garantir que l'on ne va pas consommer du 'Hamets qui a appartenu à un juif pendant Pessa'h ?
Si la période d'un mois après la fin de Pessa'h est mentionnée dans des livres de Halakha, le rythme de la société de consommation aujourd'hui est bien différent de celui qui avait cours il y a tout juste 30 ans en arrière. Par conséquent, comment comprendre ce délai d'un mois pour tous partout ?
Bonjour,
Le délai de 30 jours que vous mentionnez est le résultat d’une enquête contemporaine.
Il est possible, cependant, que pour l’écoulement des stocks de certains commerçants, il y ait besoin d’une plus longue durée.
Donc, vous pouvez affirmer que pour chaque magasin, nous sommes en présence d’un Safek - doute.
Que doit-on faire en cas de doute ?
Etant donné que l’interdiction de tirer profit d’un ‘Hamets ayant appartenu à un juif durant Pessa’h est d’ordre rabbinique, en cas de doute, l’interdiction n’est plus en vigueur [et à plus forte raison s’il s’agit d’un doute cumulé [Safek Sféka] : premier doute : juif-non-juif. Second doute : écoulement des stocks après 30 jours ou pas encore].
Voir :
Choul'han ‘Aroukh Harav, chapitre 448, Halakha 30,
Michna Broura, chapitre 448, passage 5,
L’auteur de l’ouvrage Avo Béohel [Rav Eliyahou Bohbot], pages 10-12 a compté plus de 20 décisionnaires à ce sujet.
Si l’on veut affirmer qu’il ne s’agit pas d’un doute car il est possible de vérifier d’une manière plus profonde
Ce n’est pas un argument très valable, car les recherches minutieuses sont assez laborieuses et ne portent pas toujours des fruits « consommables ».
Il est à noter que la législation oblige les industriels à indiquer sur l’emballage la date limite d’utilisation optimale ainsi que la date de fabrication.
Si la date de fabrication est postérieure à Pessa’h : pas de problème.
Si la date de fabrication est antérieure à Pessa’h : lire ce qui suit.
Si l’on n’est pas d’accord avec les arguments qui précèdent
Une vente a été réalisée incluant tous les commerçants juifs de France n’ayant pas vendus leur ‘Hamets.
En cas de force majeure [doute, enquête laborieuse, situés loin des commerces mentionnés dans les listes, etc.], il est absolument possible de s’appuyer sur cette vente et considérer leur ‘Hamets comme ayant été vendu et, donc, permis à la consommation [et à plus forte raison, 30 jours après Pessa’h].
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.