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Quelle est la faute de Loth ?

Rédigé le Mardi 10 Janvier 2017
La question de Eric A.

Chalom Rav,

Si un non-juif a le droit d'épouser sa fille, que reproche-t-on à Loth ?

Merci.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40083 réponses

Bonjour,

Le Roch, figurant sur la page du Talmud Nazir 23a et Tossefot, passage « Léloth », pose votre question et y répond.

Voici leur réponse :

Dans le Talmud Sanhédrin 58b, est mentionnée une discussion à propos du mariage d’un père non-juif avec sa fille [le Roch mentionne Yébamot; certains éditeurs affirment qu'il s'agit d'une erreur - Voir édition Oz Véhadar].

D’après certains, la fille est permise à son père. Première opinion dans Sanhédrin 58b et Rambam, Hilkhot Mélakhim, chapitre 9, Halakha 5 et Hilkhot Issouré Bia, chapitre 14, Halakha 10.

Selon d’autres, cela est interdit. Voir Méiri et seconde opinion dans Talmud Sanhédrin 58b.

Mais depuis l’époque du déluge, les « non-juifs » se sont fixé des limites et des barrières afin de s’éloigner de la faute. Ils s’interdirent tous un certain nombre de femmes et également, le mariage ente un père et a fille. Voir Béréchit Rabba, chapitre 70, passage 12 et chapitre 80, passage 6.

La preuve : les filles ont dû faire boire du vin à leur père afin d’avoir un rapport avec lui.

Loth a donc transgressé les limites fixées par les dignitaires de son époque.

Explications :

Afin de mieux saisir la réponse à votre question, parlons, tout d’abord, des filles de Loth :

Dans le Talmud Nazir 23a et Horayot 10b, nos Sages affirment que les filles de Loth ont commis une « faute », mais Hachem les a tout de même récompensées car elles avaient de bonnes intentions [parmi leurs descendants : Ruth, David Hamélèkh, Na’ama, la femme de Chlomo Hamélèkh].

Il n’est absolument pas dit que la faute est permise si l’on a de bonnes intentions, mais les filles de Loth, après la destruction de Sédome, pensaient que le monde entier avait été anéanti.

Elles ont cru de leur devoir de sauver la création de D.ieu - l’être humain - en mettant au monde des enfants, même si le seul homme encore vivant était leur propre père.

La Torah témoigne qu’elles ont cru qu’il n’y avait aucun autre moyen de sauver la création.

Elles sont même qualifiées de Tsadikim. Voir Talmud Nazir 23a.

Mais Loth…

Loth, par contre, est qualifié de fauteur, car ses intentions n’étaient pas vraiment pures.

Même si le premier soir, il était sous l’effet du vin, mais la nuit suivante, il n'a pas prit ses précautions et ne s’est pas abstenu d’en boire, bien qu’étant conscient des conséquences que cela pourrait avoir.

D’autre part, il savait qu’Avraham Avinou et sa famille avaient été sauvés ; donc, contrairement à ses filles, il n’avait aucune bonne intention.

Voir Chaaré Aharon, chapitre 19, fin du verset 33 au nom du Midrash Sékhel Tov.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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