Bonjour,
J'aimerais savoir quel est l'impact de celui qui se retient de faire une 'Avéra ?
Je crois avoir entendu que celui qui se retient de faire une 'Avéra est considéré comme un Tsadik. Est-ce vrai ?
Merci à vous.
Bonjour,
Celui qui se retient de faire une 'Avéra grâce à sa crainte du Ciel s’approche plus près du Créateur et, de fait, réalise le but de son existence.
A savoir, si celui qui se retient de fauter est considéré comme un Tsadik – il faut d’abord bien définir ce qu’on entend par "Tsadik". Il y a des gens qui se sont voués corps et âme durant toute leur vie au service Divin, comme le Rav Steinman, sans jamais profiter de ce monde-ci outre mesure. Les témoignages de son menu journalier attestent qu’il n’était composé uniquement de quelques légumineuses invariable, et, ce, durant plus de 80 ans…
D’autres, comme le Rav Ovadia Yossef, ont consacré chaque instant de leur vie à l’étude de la Torah. Le Rav évoquait que durant les quelques minutes qui précédaient la mise à table de la famille (6 minutes environ), il se plongeait dans un livre pour ne pas perdre ne serait-ce qu’une seule minute… Vous serez d’accord avec moi que ces hommes-là sont indéniablement des Tsadikim (des Justes) !
Qu'en est-il de celui qui se retient de fauter une fois, deux fois ? Serait-il considéré lui aussi Tsadik au même titre que ces géants ? Le bon sens nous pousse à dire qu’il y a des différents niveaux dans la Tsidkout (piété).
C’est pour cela que je répondrais que tout est relatif. Celui qui se retiendrait de commettre (ou de se laisser aller à) une 'Avéra a fait preuve de Tsidkout, c’est-à-dire qu’il a fait preuve d’un comportement vertueux, empruntant ainsi la voie des Tsadikim. De même, plus la 'Avéra est difficile à surmonter, plus la retenue de la personne est digne de Tsidkout, voire même, dans certain cas, du statut de Tsadik tout court. C’est le cas de Yossef qu’on surnomme Yossef "Hatsadik", principalement pour son dépassement de soi face à l’épreuve de la femme de Potifar qui lui faisait des avances.
Donc, l’impact est certain : cela élève l’homme au plus haut point, comme le rapporte le Gaon de Vilna dans la lettre qu’il écrivit à sa famille : « Celui qui retient sa bouche (de dire des choses interdites) se voit gratifié d’une lumière profonde cachée qu’aucun ange ne peut estimer ». Quant à savoir quel statut cela lui confère-t-il ? La réponse est nuancée.
Kol Touv.