Chalom,
Comment se comporter face à l'ingratitude ?
J'ai lu que la Halakha nous dit de ne pas donner/faire du bien à quelqu'un d'ingrat.
Pouvez-vous m'en dire plus ?
Bonjour,
1. Celui qui n’éprouve aucune reconnaissance pour les bienfaits reçus est peut-être contaminé par le virus de l’orgueil, mais il est difficile de juger une personne sans avoir connaissance des tenants et des aboutissants.
2. Il est vrai que nos Sages, les ‘Hakhamim, condamnent sévèrement celui qui fait du bien à celui qui est ingrat et le comparent [le bienfaiteur] à un idolâtre, mais il s’agit de situations bien particulières.
Voir ‘Ein Ya’acov, ‘Houlin 133a.
3. Assez souvent, le comportement de l’ingrat n’est pas une preuve d’orgueil, mais, tout simplement, le résultat d’une gêne l’empêchant de reconnaître une faiblesse.
Voir Choul'han ‘Aroukh - Yoré Déa, 249, Halakha 7-8.
4. Parfois, celui qui paraît ingrat ne l’est pas. Cela peut être une fausse appréciation de son entourage. Dans certains cas, le bienfaiteur attend une certaine « quantité de reconnaissance » de la part de l’autre MAIS ce dernier pense être acquitté de son obligation. Il est vrai que la reconnaissance pourrait ne pas avoir de limite MAIS les choses ne sont pas vues sous le même angle par tous.
Voir Midrash Tan’houma, chapitre 16 sur Chémot et Midrash Rabba, chapitre 4 sur Chémot.
5. Lorsqu’une « querelle » ou un « froid » opposent deux personnes, on ne peut pas, encore, traiter l’une d’ingrate lorsqu’elle reçoit un bienfait de l’autre.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire à ce sujet.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.