Chalom Rav,
Fait-on allusion dans la Torah à ce que sont devenus les fils de Moché Rabbénou ?
Est-ce qu'on ne le mentionne pas parce que cela ne nous apporte pas d'enseignement, ou est-ce que cette absence d'explication vient nous apprendre quelque chose ?
Toda Rabba.
Chalom Judith,
La Torah relate que Moché consentit (Vayoel) à rester avec Yitro et qu'il épousa sa fille Tsipora (Chémot 2,21). Le Ba'al Hatourim rapporte que le mot "consentit" (Vayoel) fait allusion à un "serment" (Hala) : à la demande de son beau-père, Moché lui jura de consacrer son premier fils à l'idôlatrie.
Moché accepta car il pensait qu'il parviendrait à ramener son beau-père dans le droit chemin, et donc à annuler ce serment.Toutefois, Moché fut puni pour avoir accepté ce serment : son petits-fils, Yéhonatan (fils de Guerchom) devint prêtre de l'idôlatrie.
Dans le livre des Juges (Choftim 18,30), il est fait allusion à cette descendance : "Yehonatan fils de Guerchom fils de Ménaché". Le Noun de Ménaché est suspendu, il faut donc lire "fils de Moché". Voir Baba Batra 109b
Pourquoi Moché a eu un petit-fils idôlatre ? Pour nous enseigner que la Torah n'est pas un héritage, mais dépend uniquement de nos efforts pour l'acquérir. Pour la même raison, il est fréquent que de grands sages en Torah aient des enfants qui ne suivent pas le chemin de la Torah.
Qu'Hachem nous aide à voir nos enfants devenir des sages !