Chalom,
Que répondre aux samaritains qui, ne croyant qu'au 'Houmach et à la prophétie de Moché Rabbénou et ne reconnaissant pas comme divins les livres du Nakh, disent :
"Tout le monde fut témoin de la prophétie de Moché Rabbénou, mais personne, à part les prophètes postérieurs à Moché Rabbénou, ne fut témoin de leur révélation divine, exactement comme Jésus et Mo'hammad."
Les Samaritains refusent également les livres de la Bible hébraïque postérieurs au Pentateuque (Livres des prophètes et livres hagiographes).
Toda.
Bonjour,
Première réponse :
Il n'est pas nécessaire et il est vivement déconseillé de discuter d'un tel sujet avec eux.
Deuxième réponse :
A une époque de l'histoire, il y a plus de 2 000 ans, le Karaïsme prônait un accomplissement de la Torah basé essentiellement sur le sens littéral des versets, sans prendre en considération les nombreuses explications de la Torah orale se trouvant dans le Talmud, transmises à notre maître Moché au mont Sinaï. Les adeptes de ce courant de pensée sont les Karaïtes ou Karaïm.
L'origine du mot Karaïsme et Karaïte est le mot "Kra" qui, en araméen, signifie verset. En effet, leur doctrine reposait exclusivement sur le sens simple du verset de la Torah, en éloignant - malheureusement - toutes autres explications, clarifications, ou éclaircissements.
Pour des détails supplémentaires, voir ci-dessous :
Nos Sages nous enseignent qu’Antignoss Ich Sokho, disciple de Chimon Hatsadik (Cohen Gadol durant le second temple) avait deux élèves, Tsadok et Baïtouss, qui abandonnèrent la religion suite à un enseignement de leur maître.
Cet enseignement est rapporté dans Pirké Avot, chapitre 1, Michna 3: "Ne te livre pas au service de ton maître (Le Créateur) dans le but de recevoir une récompense, sois comme ce serviteur qui est au service de son maître par amour et par vénération".
En prenant connaissance d'une telle instruction, ils s'étonnèrent: "Est-il concevable qu'un ouvrier, ayant fourni des efforts durant la journée, ne reçoive pas de salaire compensatoire le soir ?"
De suite, ils abandonnèrent leur maître afin de répandre autour d'eux des interprétations de la Torah au gré de leurs humeurs et de leurs instincts.
Ils formèrent deux "écoles" où les "adeptes" portaient le nom de Tsdokim et Baïtoussim.
Il est inutile de souligner que ces deux élèves ont manqué de comprendre le sens simple des paroles de leur maître, ce qui les a menés vers un chemin dont l'aboutissement n'est autre que la dérive, l'échec et la perte (Cf. Avot de Rabbi Natan, chapitre 5).
Plus tard, ces deux écoles ont donné naissance à un autre courant de pensée, le Karaïsme, comme expliqué plus haut.
Voici un enseignement assez triste et déplorable, dispensé dans ces écoles.
La Torah nous enseigne: "Vous n'allumerez pas de feu dans aucune de vos habitations durant le jour de Chabbath" (Chémot 35/3).
Nos Sages expliquent : "Durant Chabbath, tu n'as pas le droit d'allumer un feu pour te réchauffer ou pour éclairer, mais avant Chabbath, il t'est permis d'allumer un feu qui restera allumé durant Chabbath, te permettant d'être au chaud et dans la clarté".
Evident, non !?
Mais d'après les Karaïtes, l'intention de la Torah dans le verset précité est de nous interdire d'être dans la lumière durant le jour du Chabbath. En effet (d'après eux !), l'accent n'est pas mis sur l'action d'allumer, mais sur un état donné : "Durant Chabbath, il ne doit pas y avoir de feu dans vos maisons, même si l'allumage est réalisé avant l'entrée du Chabbath !
Ainsi, dans les maisons des Karaïtes, on passait le Chabbath dans l'obscurité, on mangeait uniquement des plats froids et l'on devait subir des températures souvent en dessous de zéro.
Rabbi Yossef Karo, l'auteur du Choul'han 'Aroukh rapporte un verset faisant allusion à ces élèves malintentionnés, où il est dit que "Le Créateur veille sur les pas de ses adorateurs, tandis que les impies périssent dans les ténèbres" (Samuel I / 2-9).
Nos Sages ont instauré la consommation de plats chauds durant Chabbath afin de ne pas faire place à une telle façon de penser au sein du peuple, et afin de chasser tout mode de vie rappelant ces êtres étranges et insolites.
Rabbénou Zéra'hia Halévi (≈4860-4946), l'auteur du Baal Hamaor sur le Talmud, écrit : "Celui qui ne mange pas de plats chauds durant Chabbath laisse croire qu'il est issu d'une lignée se conduisant conformément aux enseignements des Karaïtes qui ne mériteront pas de se relever lors de la résurrection des morts, il faudrait donc s'en méfier !"
Les paroles de Rabbénou Zéra'hia Halévi sont rapportées dans le Choul'han 'Aroukh, chapitre 257, Halakha 8 ! (Cf. Michna Broura).
D'où l'importance de nos si belles coutumes : la Dafina, le Couscous-boulettes ou le Tcholent.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.