Que penser du viol ?

Bonjour,

J'avoue que j'ai du mal à comprendre votre interrogation.

Le fait que ces événements soient rapportés dans la Torah n'est en aucune façon la preuve qu'une telle chose soit permise. Au contraire, la Torah considère le viol comme un dommage fait à la jeune fille et exige que le violeur la dédommage "et le violeur [paiera] quatre choses : une amende, la honte et la souffrance qu'elle a eu et la perte de son honneur" (Rambam Hilkhot Na'ara Bétoula 2, 2), en plus du fait qu'il est obligé de se marier avec elle si elle et son père le veulent et qu'il n'a pas le droit de la divorcer, même si elle lui rend la vie amère ou qu'il n'a plus envie d'elle.

Ainsi, un viol rentre aussi dans le cadre de l'interdit de faire un dommage à autrui (Choul'han Aroukh 'Hochen Michpat 378, 1).

Une autre preuve que le viol n'est pas accepté par la Torah est le fait que Chkhèm, qui a violé Dina, a été tué lui et toute la ville de Chkhèm (Béréchit 34, 13 et suivants), que les tribus d'Israël ont exigé la mise à mort des habitants de Guiva et ont fait la guerre à la tribu de Binyamin suite à leur refus (Choftim 19, 30 et chapitres suivants) ; David s'est emporté contre Amnon et Avchalom ; le frère de Tamar la vengea (Chmouel II 13, 20 et suivants) ; et le viol d'Avchalom marqua le point de non-retour de sa rébellion, puisque David ne pouvait pas laisser passer une telle chose (Chmouel II 17, 20 et suivants et commentateurs sur place).

Je n'ai ici traité que de la question de la cruauté envers la femme, mais il est évident que cet acte rentre dans l'interdiction d'avoir des relations hors-mariage.

Nous restons à votre disposition, Bé'ézrat Hachem, pour toute question.

Kol Touv.