Quand compter sur un miracle ?

Bonjour,

Dans le Talmud (Sanhédrin 67b), on raconte l’histoire d’une sorcière qui voulut un jour prendre de la terre qui avait été foulée par Rabbi ’Hanina, dans le but de lui causer du mal. Il s’exclama : « Prends ! Mais sache qu’il n’y a rien d’autre à part Hachem ! » Il était parfaitement convaincu du fait qu’elle ne pourrait pas lui nuire.

Dans le traité Ta'anit 25a, on raconte aussi à propos de la fille de Rabbi ’Hanina ben Dossa qu’elle mit dans ses veilleuses de Chabbath du vinaigre à la place de l’huile (car elle n’en avait pas), suivant ainsi les instructions de son père : « Celui Qui a ordonné à l’huile de brûler en fera de même pour le vinaigre ! »

Celui qui place sa confiance en D.ieu en ne tenant pas compte de la nature ni de la notion de hasard, pour qui le naturel et le surnaturel sont équivalents, voit constamment des miracles se produire, car il ne les considère même pas en tant que tels.

Le Min’hat Eliezer dans son livre « Kountrass Hit’hazkout Batéfila » rapporte une anecdote au sujet du Rabbi Lévy Its’hak de Berditchov qui était malade et alité. En entendant les paroles du Maguid de Mézéritch, il parvint à se lever de son lit, mû par sa confiance en D.ieu.

En effet, le Maguid lui expliqua que pour celui qui croit en D.ieu, la nature se métamorphose et le miracle se produit comme un fait naturel. Suite à ces paroles, le Rav Lévy Its’hak s’adressa à D.ieu en ces termes : « Maître du monde, guéris-moi ! Je ne demande pas de miracle mais aide-moi naturellement à recouvrer ma santé. Puisque c’est ainsi que Tu agis envers ceux qui croient réellement en Toi ! »

La raison en est simple : celui qui croit en D.ieu ne perçoit aucun événement comme un processus naturel. Il est convaincu que seul D.ieu agit au-dessus de la nature, et présente Son acte comme naturel. D.ieu fait du miracle un phénomène naturel pour le croyant. D.ieu a ancré dans la création cet axiome de base : « Celui qui croit en Lui sera sauvé, sans que ce soit considéré comme un miracle. »

Kol Touv.