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Quand céder et quand s'imposer ?

Rédigé le Mercredi 22 Juillet 2015
La question de Aa A.

Chalom Rav,

J'aimerais savoir la juste mesure dans le fait de préserver le Chalom avec son prochain (Goy et juif).

Dans quel type de situation doit-on capituler, même s'il est clair qu'on a raison et qu'en baissant la tête on se "fait écraser" ? N'est-ce pas un manque de respect de soi de capituler ?

Et donc, à l'inverse, quand doit-on rester sur ses positions et ne pas céder ? Que nous ordonne la Torah à ce sujet ?

Et si une personne a du mal "à ne pas se faire écraser", ne doit-elle pas travailler sur elle-même pour s'imposer ? (Je ne parle pas bien sûr au sujet de la religion, auquel cas on ne doit évidemment pas céder et rester sur ses positions).

Je vous remercie d'avance.

La réponse de Rav Avraham TAIEB
Rav Avraham TAIEB
6923 réponses

Chalom Ouvrakha,

Lorsqu'il s'agit de maintenir la paix, la Michna dans Avot (1-12) écrit : « Sois un élève d'Aharon qui aime la paix et recherche la paix... ». Lorsqu'il s'agit d'un problème d'orgueil, il faut faire le premier pas pour faire la paix, et c'est sûr que nous y gagnerons. C'est une occasion pour nous de travailler nos Midot (traits de caractères).

Si vous faites la paix par force et non par faiblesse, vous ne vous ferez pas écraser mais bien au contraire, vous vous ferez respecter. J'entends par "faire la paix par force'' le fait de ne pas être motivé par la peur, l'hypocrisie ou encore la culpabilité, mais simplement par l’amour pour D.ieu.

Si vous avez été vexé ou blessé dans votre amour-propre, vous devez le dire clairement à la personne à qui vous en voulez. Et seulement si vous arrivez à passer l'éponge tout seul, vous pourrez ensuite aller faire la paix ou tout simplement ne pas tenir rancune à la personne en question. Dans tous les cas, vous devez respecter vos propres sentiments.

Dans le domaine des affaires, vous ne devez pas vous laisser faire. Soyez droit et même large, mais aussi ferme face aux gens qui chercheraient à profiter de vous ; car à ce sujet, nos Sages enseignent (Baba Métsia 62a) : « ’Hayéha Kodmim », ta vie d'abord !

Je voudrais finir par une petite histoire racontée sur le Rav Dessler : un élève de la Yéchiva du Rav ne savait pas dire non. Le Rav le convoqua dans son bureau et lui ordonna, pour une période déterminée, de dire systématiquement non à quiconque viendrait le solliciter.

Au début, c'était très dur pour l’élève, mais au bout d'un moment, il s'y habitua. Le Rav lui dit alors : « Maintenant, tu peux faire du vrai ‘Hessed (bonté) car dorénavant, tu sais dire non. Ainsi, lorsque tu diras oui, cela sera l’expression de ton libre choix, et non de la faiblesse ! »

Kol Touv !

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