Chalom Rav,
Qu'est-ce qu'au juste un "Zav" ?
Ce statut existe-t-il de nos jours comme existe celui de "Kéri" ?
Mille mercis.
Bonjour,
Un Zav est une personne qui est témoin d'un certain écoulement non visqueux le rendant impur [voir Talmud Nida (35 b) et Rachi (Vayikra 15, 2)].
Il est généralement admis qu'il s'agit d'un écoulement purulent, à la suite d'une maladie infectieuse similaire à la maladie appelée "gonorrhée" de nos jours [voir Ramban (Vayikra 15, 11), Ibn Ezra (Vayikra 15, 8), 'Hinoukh (Mitsva 178) et l'encyclopédie Hilkhatit Réfouit (chap. "Zav")].
Il ne peut se purifier qu'après l'attente de 7 jours sans écoulement et uniquement en se trempant dans une source d'eau vive ; un Mikvé n'est pas suffisant [voir Vayikra (15, 13) et traité Mikvaot (chap. 1 Michna 8)].
Il doit aussi apporter deux sacrifices pour achever sa purification [voir Vayikra (15, 13)].
Cette impureté existe aussi de nos jours (s'il a été témoin de cet écoulement précis), mais n'a pas d'incidence sur la pratique des Mitsvot, qui nous est tout aussi obligatoire. Les principales conséquences de ce statut concernent plutôt les commandements nécessitant d'être pur, comme le service au Beth Hamikdach et l'accès au mont du Temple.
Petit rappel : il est tout de même strictement interdit de se rendre au Mont du Temple (et, ce, même si la personne n'a jamais été témoin d'un tel écoulement ou bien qu'elle prétend s'être purifiée), car, en l'absence de la vache rousse, nous sommes tous considérés impurs par l'impureté des morts. Ceci représente une interdiction de la Torah passible de retranchement (Karèt) ; telle est l'opinion de la totalité des décisionnaires contemporains (voir Yabi'a Omer, tome 5 ,YD - chap. 26 et tome 8, OH, chap. 16, 3 et 4), en accord avec le Rambam (lois de Beth Habé'hira, fin chap. 6), et, ce, à l'encontre de certains qui, par amour pour la terre d'Israël, voudraient absolument permettre ce grave l'interdit.
Cordialement.