Bonjour Rav,
Quel est le critère aux yeux de D.ieu pour qu’un homme soit considéré comme "grand" pour l’éternité ?
Chalom,
Le ’Hafets ’Haïm avait l’habitude de dire que, l’indice pour être considéré comme un "grand" dans le monde futur, est la limpidité de la foi. Plus la foi est pure, plus l’homme est grand ! Nous citerons les paroles exactes du ’Hafets ’Haïm à la fin.
Si tu te demandes comment évalue-t-on le degré de foi d’un être humain, c’est par sa façon d’accepter les événements de la vie avec le sourire.
Un homme de peu de foi peut fauter et s’humilier, en se mettant en colère, en bouillant de rage face aux péripéties et aux déceptions de la vie.
Tu peux sentir concrètement que tout provient de la confiance en D.ieu.
Les hommes peuvent être au même niveau dans le domaine de l’étude de la Torah et de l’accomplissement des Mitsvot, construisant tous deux une maison basée sur la pureté et la sainteté et pourtant ils ne se ressemblent pas. Alors qu’est-ce qui les différencie ?
Leur foi en D.ieu ! L’un supportera le décret divin et suivra les sentiers de D.ieu en subissant des épreuves petites ou grandes. L’autre s’emportera et sa colère envers D.ieu ne s’apaisera pas. Dans le domaine spirituel‚ un monde sépare ces deux types d’individus.
Qu’importe à D.ieu si l’homme est riche en Torah et en bonnes actions, lorsque sa foi est misérable, lorsqu’il se réjouit du bien qu’il reçoit mais qu’il invalide le mal que D.ieu lui envoie.
Un homme, pauvre en connaissances et en actes, mais dont la confiance et la gratitude envers D.ieu sont absolues, sera estimé comme un homme de valeur ! Il sait que tout ce qui lui arrive est pour le bien et accepte les événements de la vie avec amour et sérénité.
Éliyav le frère de David traite la colère de l’homme comme répugnante aux yeux de D.ieu car celui qui s’irrite prouve à quel point il n’a pas confiance en Lui. Il gâche sa table dans le monde futur. Comme nos Sages nous le disent (Traité Sota 48) : « Pourquoi la table des justes est gaspillée dans le monde de Vérité ? Par leur manque de foi ! »
Plus l’individu se parfait et devient Talmid ’Hakham, plus la foi lui devient accessible ! Il se peut qu’il se suffise de sa Torah et de ses bonnes actions, il n’affinera pas ni ne renouvellera sa foi. Alors qu’un homme plus petit, pourra s’investir de toutes ses forces, pour enrichir sa confiance en D.ieu, il sera plus grand que le premier.
Ce sont les explications du ’Hafets ’Haïm, dans son livre « Ma’hané Israël », chapitre 3 que je tiens à citer :
« L’homme doit savoir que le bien aux temps de la Délivrance, ne sera attribué à l’homme qu’en fonction de sa foi en D.ieu lors de l’exil.
S’il a perdu courage, à D.ieu ne plaise, il a gâché sa table dans le monde futur. Mais si sa foi en D.ieu est restée intacte, s’il a toujours perçu les événements comme un bien de D.ieu, il s’est élevé et sa table dans le monde de Vérité sera garnie de tous les bienfaits possibles. »
C’est ce que ’Habakouk nous a enseigné en condensant la Torah en une seule Mitsva : « Le juste vivra par sa foi. »
Pourtant, être Tsadik exige un véritable investissement ! En fait, ’Habakouk nous révèle que la foi est le critère qui détermine celui qui sert D.ieu ! Le niveau de l’homme sera évalué à la fin des temps, uniquement par rapport à sa confiance en D.ieu.
Kol Touv.