Bonjour,
J'ai besoin de vous poser une question sur un sujet pouvant déboucher sur du lachon hara mais comme je n'en suis pas sûr je vous demanderais d'effacer les noms propres écrits en majuscules avant d'afficher ma question sur votre site si possible.
J'ai pu passer la nuit de Shabbat dans un hotel d'une ville où se trouvent encore quelques juifs au PORTUGAL à BELMONTE.
Il s'y trouvent encore quelques juifs portugais ayant réussi à se cacher de l'inquisition pendant 5 siècles et la communauté est connue dans le monde entier pour ça, d'ailleurs le tourisme se développe énormement sur ce thème, et un hotel "SINAÏ" vient d'ouvrir ses portes.
L'un des sites de réservation avançait une option de petit-déjeuner "casher" des repas de cet hotel et en effet en envoyant un mail on nous a informé qu'il fallait payer 150€ pour que quelqu'un vienne cachériser la cuisine de l'hotel qui est à la fois bassari&halavi...
De plus, nous avons pu apprendre à notre mauvaise surprise que les chambres n'étaient pas du tout prêtes pour Shabbat. En effet, nous avons du demandé à ce que la serrure de notre chambre soit modifier pour ne plus s'allumer à chaque ouverture et que l'on nous donne une clé manuelle à la place de la clé magnétique.
Enfin on a voulu nous faire payer 150€ pour ces modifications de porte, ainsi que pour une 2ème nuit obligatoire, car nous refusions de reprendre nos affaires à 14H00 un Shabbat...
J'ai pu négocié une facture finalement à 120€..
Enfin, pour couronner le tout je me suis rendu compte en allant à la synagogue qu'un des employés travaillant comme serveur dans l'hotel pendant Shabbat était juif (!)
Ma question est la suivante:
Ais-je le droit d'avertir les futurs clients juifs que cet hotel n'est pas Casher ni Shomer Shabbat malgré le nom qui laisse songeur et qu'un des 3 propriétaires de l'hotel est juif et fait travailler un autre juif ?
Bonjour,
J'ignore la manière qui vous permettra de deviner l'identité des futurs clients, mais, si vous en avez connaissance, il vous est absolument permis et obligatoire de les informer à propos des différents problèmes de Halakha qu'ils pourraient rencontrer durant la semaine et durant Chabbath.
Ce n'est absolument pas du Lachone Hara'.
C'est une Mitsva.
Voir Vayikra, chapitre 19, verset 14 et chapitre 19, verset 17.
D'une manière générale, avant de diffuser des informations concernant un professionnel ou une personne risquant de porter préjudice à son entourage, il y a 7 conditions à vérifier :
1. Il faut être plus que certain que la chose racontée soit vraie,
2. Il faut être plus que certain que le comportement de la personne à propos de laquelle on parle, soit négatif. Il se peut que la personne pense, vraiment, que son comportement est irréprochable,
3. Il faut être certain que la personne à propos de laquelle on parle, ne veuille pas changer son comportement [après que des remarques lui soient faites],
4. Il faut prendre garde à ne pas exagérer et raconter les faits le plus précisément possible,
5. En racontant le « Lachone Hara' », il faut penser, uniquement, au bénéfice que l’on peut en tirer et à rien d’autre ! [pas de haine ni de rancune],
6. Si l’on peut obtenir un résultat identique par un autre moyen, il est interdit de dire le « Lachone Hara' »,
7. Il ne faut pas que le « Lachone Hara' » entraîne un plus grand préjudice que celui qui aurait entraîné si le professionnel avait été averti au préalable.
Pour des détails supplémentaires, voir ‘Hafets ‘Haïm, Hilkhot Lachone Hara', Klal 10, Halakha 2.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.