Chalom,
Peut-on prêter ou emprunter un livre ou est-ce du Guézèl, dans la mesure où celui qui le lit ne l'a pas acheté ?
Bonjour,
Voici quelques détails concernant l'utilisation d'un livre sans la permission de son propriétaire :
Ne pas tirer de conclusion de ce qui suit avant d'avoir lu l'entité de la réponse.
1. Il est interdit d'utiliser un livre sans avoir obtenu la permission de son propriétaire car il risque de se détériorer en l'utilisant. Voir Choul'han 'Aroukh, chapitre 14, Halakha 4 et Michna Broura, chapitre 14, passage 16.
2. D'après certains décisionnaires, il est permis de lire dans un livre sans avoir obtenu la permission de son propriétaire si c'est pour une courte durée [les risques que le livre se détériore sont presque inexistants], pareillement à l'utilisation de Téfilines ou de Talith appartenant à une autre personne. Voir 'Aroukh Hachoul'han-'Hochen Michpat, chapitre 72 et Pit'hé 'Hochen, volume 1, Hilkhot Gnéva, chapitre 6, note 26. Si l'on sait que le propriétaire ne permet pas, l'interdiction reste en vigueur.
3. Cette permission n'est pas valable si le livre se trouve dans un casier privé. Voir Pisské Techouvot, chapitre 14, passage 10 et chapitre 14, passage 9, paragraphe 4.
4. D'après certains décisionnaires : si le livre se trouve dans un endroit public, il est permis de l'utiliser sans avoir reçu la permission de son propriétaire, étant donné que de nos jours les livres ne sont plus des objets rares et précieux. Voir Pisské Techouvot, chapitre 14, passage 10. La durée de l'utilisation ne doit pas dépasser 30 à 60 minutes [car alors, le livre risque de se détériorer].
5. Il est permis de lire un livre mis en vente chez un commerçant afin d'en connaître le style et la teneur.
6. Il va sans dire que si le propriétaire fait mention d'une permission à l'intérieur du livre, il sera permis de l'utiliser [en prenant bien soin de ne pas l'abîmer].
7. D'après certains de nos maîtres, tant que le propriétaire du livre ne permet pas explicitement de l'utiliser, il faut éviter d'y étudier. Voir Rav Binyamin Zilber dans Az Nidbérou, volume 7, question 16 et Imré 'Hanan, volume 1, question 8.
8. Il est évident qu'après avoir utilisé un livre, il est obligatoire de le remettre à sa place : 1. C'est le moindre des honneurs que mérite un livre saint. 2. Cela évite un désagrément au propriétaire du livre.
Certains détails, non rapportés ici, figurent dans les ouvrages Hayachar Véhatov, volume 14, pages 230-232, Mékabtsiel, volume 37, pages 397-399 et Avné Dérekh, volume 6, question 2.
Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.