Prêt avec intérêt : pourquoi interdit à un juif ?

Bonjour,

Le commandement en question est mentionné dans Dévarim 23, verset 21 ainsi que dans Chémot 22, verset 24.

Les intérêts sont, en fait, des frais de location pour l'utilisation de l'argent; donc, ils devraient être permis, même pour les Bné Israël, comme pour la location d'une voiture ou d'un appartement. Il est normal que l'on se serve de son matériel pour gagner ses moyens de subsistance.

S'ils sont permis pour les prêts contractés avec un non-juif, cela est absolument normal [comme expliqué précédemment].

S'ils sont interdits avec un juif, c'est pour une raison bien précise : comme expliqué précédemment, la Torah n'a pas interdit de "percevoir un loyer" ou des "frais de location" [pour tout bien mobilier ou immobilier], mais elle a interdit les "intérêts" pour un prêt d'argent, uniquement, car l'argent est le symbole, par excellence, de la puissance et de la richesse. La Torah souhaite que nous fassions disparaître au sein de notre peuple, la division entre "riches" et "pauvres" et que naissent en nous les sentiments les plus distingués tels que la générosité, la fraternité, etc. Autrement dit, en prêtant gratuitement son argent, on développe des sentiments envers les plus défavorisés et envers ceux qui traversent des situations difficiles. C'est l'un des piliers de ce monde : aider l'autre et lui venir en aide. Pirké Avot, chapitre 1, Michna 2.

Pour des explications additionnels, voir : commentaires de Rav Chimchon Rephaël Hirsch sur Chémot 22, verset 24 et Dévarim 23, verset 20, commentaires du Rav Munk sur Chémot 22, verset 24 et Vayikra 25, verset 35.

Au début du chapitre 159 dans le Tour, il y a une "autre" raison qu'il n'est pas possible d'expliciter ici.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.