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Précautions à prendre avec les enfants du conjoint

Rédigé le Dimanche 17 Février 2019
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

Je suis remariée et ma fille a 6 ans.

Depuis le début du mariage, il y a quelques mois, mon mari respecte donc scrupuleusement les lois de Yi'houd (isolement) avec elle.

En revanche, nous rencontrons un désaccord sur le sujet des rapprochements, car j'ai appris qu'il est permis à mon mari d'embrasser ma fille ou d'avoir des signes affectifs envers elle, mais mon mari refuse catégoriquement et ma fille se sent parfois un peu rejetée, surtout qu'il manifeste beaucoup d'affection à l'égard de mon fils.

Qu'en est-il concrètement de la Halakha ?

Merci beaucoup par avance.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

Le problème que vous rencontrez est, non seulement, préoccupant, mais surtout, douloureux.

Que vous puissiez ressentir qu’Hachem est avec vous, pour vous aider dans tout ce que vous entreprenez.

Lorsqu’il s’agit de l’enfant du conjoint [d’un mariage précédent] ou d’un enfant adopté, il n’existe pas de logique expliquant une différence entre les lois de Yi’houd et les lois des contacts interdits.

Voir Oum Ani ‘Homa, chapitre 21, Halakha 7, page 119, note 99 et Tsits Eliezer, volume 6, réponse 40, chapitre 21. Dans cette dernière référence, est rapporté un avis permissif très controversé.

Pratiquement :

1. Il est interdit à un homme d’avoir un contact affectif avec une fille qui n’est pas la sienne. Je ne mentionne pas les détails pour les lois régissant les contacts avec sa propre fille.

Par contact affectif, on entend : toucher de façon tendre ou sensuelle.

En général, c’est ce que certaines mamans attendent du papa, pour les enfants.

2. L’interdiction est en vigueur à partir du moment où la fille est âgée de 3 ans [révolus].

Voir Gan Naoul, chapitre 16, Halakha 45-46, note 265 et Béer Moché, volume 4, réponse 146, Avné Yachfé, volume 2, réponse 89, passage 7.

3. Cette question est traitée par les grands de notre génération lorsqu’il s’agit des hommes désirant tenir la main des petites filles désirant traverser la chaussée. Là, le cas est moins grave, car le contact n’est pas censé être une marque d’affection.

Voir Gan Naoul, chapitre 16, note 273, Avné Yachfé, volume 7, réponse116, ‘Hout Chani, page 64, Az Nidbérou, volume 6, réponse 72, passage 3.

4. Il va sans dire que vous devez tout faire, avec finesse et sagesse, afin que votre fille soit la plus heureuse du monde en la comblant par tous les moyens que notre Torah a mis à notre disposition.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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