Chalom Rav,
Comment expliquer que dès que Ya'acov voit Ra'hel, il l'embrasse alors qu'ils n'étaient pas encore mariés ?
N'étaient-ils pas Chomèr Négui'a ?!
Bonjour,
Première explication
Rabbénou Bé’hayé [chapitre 29, versets 11 et 15] ainsi que le Ramban [chapitre 29, verset 9] affirment qu’à ce moment, Ra’hel Iménou était âgée de 5 ans. Il n’était, donc, pas interdit de l’embrasser, surtout avec les intentions pures d’un « ange » comme Ya’acov Avinou qui venait de quitter la Yéchiva de Chèm et ‘Ever, après 14 ans d’étude.
D’ailleurs, c’est pourquoi, Lavan, ne transmit pas le troupeau à Léa, qui était plus âgée car il craignait que les bergers lui fassent du mal.
Seconde explication
Rabbi ‘Haïm Paltiel [1240 - env. 1300] affirme que le terme וישק que l’on traduit par embrasser signifie, également, « il attendit impatiemment ». En effet, Ya’acov, à la vue de sa futur femme [il le savait grâce à son esprit saint - voir Rachi sur Béréchit 29, verset 11], se mit à pleurer de bonheur mais aussi, avec amertume du fait qu’il n’avait, strictement, rien à lui offrir et qu’on lui dévoila qu’elle ne serait pas enterrée à ses côtés. Voir Rachi sur Béréchit, chapitre 29, verset 11.
Troisième explication
Avant le don de la Torah et depuis l’époque du déluge, il n’était pas interdit d’embrasser certaines de ses proches, surtout, s’il s’agissait d’une marque de respect ou d’affection.
Voir Pirké Dérabbi Eli'ézer, chapitre 7 et Torah Chléma, passage 34 sur Béréchit 29, verset 11.
Quatrième explication
Il est à noter que le Ramban [Béréchit 29, 11], au nom de Rabbi Avraham Ibn Ezra [Béréchit 27, 27], fait remarquer que Ya’acov embrassa Ra’hel sur sa tête ou sur son épaule.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.