Chalom Rav,
Pourquoi un Cohen doit-il refaire la bénédiction avant et après la montée à la Torah lorsqu'il remplace un Lévi ? Pourquoi dans ce cas précis il n'y a pas de crainte de bénédiction en vain ? Après tout, il aura fait deux fois les mêmes bénédictions (une fois pendant la montée du Cohen et une deuxième fois, du Lévi) en espace de quelques minutes ?
Mille mercis.
Bonjour,
En effet, cette Halakha est mentionnée dans le Choul'han 'Aroukh - Ora'h 'Haïm, chapitre 135, Halakha 8.
Première explication
Lorsque le Cohen récite les Brakhot avant et après sa montée, il ne pense absolument pas à une autre montée. En général, il y a un Lévi, donc, il n'espère "jamais" recevoir une autre montée. Si le cas se présente et que dans la synagogue, il n'y a pas de Lévi, il doit réciter deux nouvelles Brakhot étant donné que celles qu'il a récitées pour la première montée, n'englobaient pas la seconde.
Seconde explication
Chaque passage de Torah mérite une Brakha "personnelle". C'est une forme d'honneur que nos Sages ont souhaité mettre en valeur lorsque nous lisons en public.
Se suffire d'une Brakha avant la première montée et d'une autre à la fin de la seconde ou, ne réciter aucune Brakha pour la seconde montée [en s'appuyant sur celles de la première] laisserait penser que le second passage n'est pas suffisamment important et ne mérite pas une Brakha. C'est une atteinte à l'honneur de la Torah !!
Donc, même si le Cohen a récité des Brakhot pour la première montée et savait qu'il n'y a pas de Lévi dans la synagogue, il doit réciter des Brakhot pour sa seconde montée.
Tsits Eliézer, volume 12, réponse 37, Halakha Broura, volume 7, pages 111-112.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.