Pourquoi un Amora ne peut pas contredire un Tana ?

Bonjour,

Le Séfer Or'hot Tsadikim, qui fut écrit vers le début de la période des A'haronim Ashkénazes, explique les différences entre les Richonim et les A'haronim dans les pays Ashkénazes : "Après cela, à cause de nos nombreuses fautes, les malheurs se multiplièrent et les centres d'étude se firent rares et ces derniers ajouts devinrent lourds au point qu'ils ne pouvaient plus les supporter. C'est pourquoi d'autres grands vinrent et en firent des résumés, chacun en fonction de sa sagesse, afin d'alléger l'étude pour les gens de la génération. A cette époque, ils maîtrisaient encore tout le Talmud, jusqu'au moment où ils furent expulsés de France, l'endroit où ils considéraient la Torah et l'étudiaient intensivement comme les premiers sages le faisaient au temps des sages du Talmud."

Il ressort de ce passage qu'une rupture dans la transmission de la Torah ou des malheurs qui ont empêché une génération de se consacrer pleinement à l'étude de la Torah ont entrainé une perte dans la compréhension de la Torah et, par conséquent, un changement d'époque.

Une étude de l'histoire de la transmission de la Torah montre que cela est vrai quelque soit l'époque prise en compte.

La fin de l'époque des Tanaïm est marquée par des persécution romaines et le déplacement des centres d'étude vers la Babylonie, celles des Amoraïm par des persécution en Babylonie, celle des Guéonim par la fermeture des centres d'étude de Babylonie, celle des Richonim par les pogroms qui ont accompagné la Peste Noire et par l'expulsion des juifs d'Espagne.

Les Sages d'une époque sentirent qu'il n'avait pas une compréhension de la Torah aussi claire que ceux d'une époque qui les précède et ne se permirent pas de les contredire.

Voir Or'hot Tsadikim, Cha'ar Hatorah.

Nous restons à votre disposition, Bé'ézrat Hachem, pour toute autre question.

Kol Touv.