Bonjour Rav,
Pourquoi doit-on remercier Hachem quand on guérit d'une maladie, quand on est sorti d'une galère, ou quand on est sauvé d'un danger de mort, puisque c'est Lui qui nous a mis dans cette situation "compliquée" ?
C'est comme si je remercie quelqu'un qui arrête de me frapper de ne pas m'avoir frappé plus.
Qui a traité de cette question ?
Bonjour,
1. Les soucis de santé, les épreuves, les difficultés, les obstacles, les peines, les problèmes, les contrariétés, et toutes les situations difficiles [les « Yissourim »] ont pour but d’amener l'être humain vers une amélioration. Ce sont les envoyés du Créateur pour l'avertir et le mettre en garde contre certains dangers et / ou le pousser vers une amélioration.
2. C'est une règle élémentaire dans le plan selon lequel le Créateur traite les affaires du monde avec Sa suprême sagesse. Cela est mentionné à plusieurs reprises dans les versets de notre sainte Torah, les Midrashim, le Talmud, et les écrits de nos maîtres : Béréchit 42, verset 21, Chémot 15, verset 26, Dévarim 28, verset 47, Talmud Brakhot 5a, Talmud Chabbath 55a, Talmud Yoma 86a, Talmud Erouvin 41b, Rambam, Hilkhot Techouva, chapitre 1, Halakha 4, etc.
3. Assez souvent, l'être humain ne comprend pas le message divin de ces envoyés et ne prend pas vraiment conscience des dangers qu'il encourt mais le Créateur, dans Son immense miséricorde, répand, tout de même, des bienfaits et fait disparaître l'épreuve en espérant qu'il sera, tôt ou tard, "reconnaissant" et apportera une amélioration à son comportement et à la pratique de ses Mitsvot.
4. N'est-ce pas une raison suffisante pour Le remercier et exprimer sa reconnaissance ? Beth Yossef sur Tour - Ora'h 'Haïm, chapitre 219, 'Alé Chour, volume 2, page 282.
5. D'ailleurs, la bénédiction du Gomel, récitée suite à un souci de santé, par exemple, met bien en relief le fait que nous ne sommes jamais assez méritants pour bénéficier des bienfaits accordés par le Créateur. Nous disons, en effet : Bénis Tu es ... Roi de l'univers qui accorde des bienfaits à ceux qui ne le méritent pas, pour m'avoir accordé de nombreuses faveurs [bien que je ne les mérite pas].
6. Votre question est posée par nos maîtres en ce qui concerne la sortie d'Egypte. La réponse est identique. Pourquoi la reconnaissance envers le Créateur pour cette libération tient une place si importante dans la Torah et dans l'accomplissement de nos Mitsvot alors que l'exil nous a été "imposé" ? [*] La fête de Pessah est entièrement réservée à cette libération ! Le Chabbath doit nous rappeler la sortie d'Egypte, etc.
Réponse : comme on peut le lire dans la question-réponse ci-dessous, l'exil en Egypte était mérité. Mais la libération n'était pas méritée, comme nous le mentionnons dans la Haggada de Pessah, vu que nos ancêtres n'avaient pas suffisamment de mérites. Commentateurs sur Ye'hézkel, chapitre 16, verset 7.
[*] https://www.torah-box.com/question/par-quelle-faute-avons-nous-ete-esclaves-en-egypte_85816.html
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.