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Pourquoi prier avant l'épreuve ?

Rédigé le Jeudi 10 Novembre 2016
La question de Anonyme

Chalom Rav,

Nos Sages conseillent de prier avant que n’arrive l’épreuve (préventivement). Quel est l’intérêt ?

La réponse de Rav Yaakov Israel LUGASSY
Rav Yaakov Israel LUGASSY
308 réponses

Bonjour,

Dans le Talmud (Chabbath 32a), il est écrit que l’homme doit toujours prier avant de tomber malade, car le jour où il est atteint par la maladie, au Ciel, on exigera des mérites pour le guérir.

Il est utile de prier avant l’épreuve pour plusieurs raisons :

- Hachem a fixé une loi immuable : il est impossible de recevoir quoi que ce soit en tant que « Adam » (comme nous l’avons expliqué) sans la Téfila. Celui qui obtient gain de cause sans prière s’apparente à l’animal (Rav Yérou’ham de Mir, se référer aussi à notre ouvrage « Sia’h Israël »).

- Celui qui prie et est exaucé peut être certain que son salut est authentique et qu’il ne subira pas de nuisances en contrepartie. Par contre, celui qui jouit de l’abondance sans avoir prié n’a aucune garantie que ces bienfaits ne se transforment pas un jour en « cadeau empoisonné » : « Il existe une richesse qui n’est pas bénéfique pour celui qui l’obtient », disent nos Sages.

- Lorsqu’il prie préventivement, l’homme ne perd pas ses mérites une fois sa prière exaucée. Puisqu’il a prié pour pouvoir jouir de la miséricorde de D.ieu, il en est l’objet gratuitement. Par contre, en l’absence de Téfila, il risque de perdre sa récompense dans ce monde ci. Tout dépend de l’approche de l’homme dans sa prière. En demandant grâce, l’homme voit ses demandes exaucées sans rien perdre en contrepartie. Celui qui ne prie pas sera peut-être agréé, mais il devra payer cette délivrance avec ses mérites.

- Celui qui prie avant d’être touché par une épreuve, apprend à se servir de cette arme qu’on appelle la Téfila. Ainsi, même lorsqu’il souffre, il détient encore cette arme pour lutter. Celui qui n’a pas invoqué D.ieu préventivement n’est pas expert en la matière. En cas d’épreuve, il se retrouve comme un soldat désarmé face à son ennemi prêt à l’anéantir. Il ne lui reste plus que ses mérites (s’il en a) pour sortir de ce guêpier.

On peut expliquer le passage du Talmud cité plus haut (Chabbath 32) d’une autre manière : celui qui ne s’est pas habitué à prier avant de tomber malade, aura du mal à le faire après avoir été touché ; il ne reste à son actif que ses mérites.

Kol Touv.

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