Bonjour,
La question me semble quelque peu étrange, vos hypothèses de départ étant erronées. Le canard est ma volaille préférée ! J'en consommais assez régulièrement en France. Certes, c'est beaucoup plus cher que du poulet, car c'est beaucoup plus rare, coûteux à produire et plus prisé, car plus savoureux. C'est un produit plutôt haut de gamme, mais on en trouve très facilement dans les boucheries Cachères.
En Israël, il est plus difficile d'en trouver, mais c'est juste une question d'usage. Les israéliens n'y sont pas habitués. Les religieux encore moins, donc il n'y a pas de production Laméhadrine (ou très peu), mais c'est tout.
Quant à l'oie, c'est plus rare que le canard, mais je pense simplement que ça a moins d'intérêt. J'en ai déjà consommé à Paris. Ça n'a pas un goût très différent du poulet ou de la dinde. C'est juste impressionnant parce que c'est une très grosse volaille, donc quand on voit une oie rôtie, c'est appétissant, mais c'est tout. Et puis il faut un grand four pour pouvoir la rôtir entièrement, ce qui n'est pas donné à tout le monde (le canard a vraiment un goût spécial, si on compare).
On trouve également des pâtés de foies d'oie et de canard Cachères. Or, si ça posait un problème au niveau de la Che'hita, on n'en trouverait pas !
Par contre, ce qui est intéressant, c'est qu'il existe des races de canard qu'on ne mange pas, car on n'a pas de Massorèt, de transmission fiable sur leur Cacheroute. En effet, la Torah ne donne pas de signes pour reconnaître les oiseaux. La Torah se contente d'énumérer une liste de volatiles non-Cachères. On en déduit par opposition la liste des volatiles Cachères. Le problème, c'est que l'identification des volatiles citées par la Torah étant périlleuse, on n'est pas sûr de la liste des volatiles Cachères.
Par conséquent, on ne consomme que les oiseaux pour lesquels on a une Massorèt, une transmission fiable de leur Cacheroute.
Ainsi, le canard domestique est autorisé selon tous les avis, tandis que le canard souchet est controversé (Rav Méir Lewinger, Maor Lacacheroute pages 247 et 249).
Kol Touv.