Bonjour Rav,
Pourquoi ne cessons-nous pas de demander les pluies 14 jours avant Pessa'h en faveur de ceux qui montent à Jérusalem pour se rendre au Beth Hamikdach comme on le fait après Souccot pour ceux qui se trouvent sur les routes et qui ne sont pas encore rentrés chez eux ?
Bonjour,
Les pluies causaient des ennuis aux 'Olé Régalim [ceux qui montaient à Jérusalem durant les fêtes] en ce sens que les routes devenaient impraticables. C'est pourquoi il fallait attendre que le dernier des juifs soit arrivé à destination pour commencer à demander les pluies.
Donc, logiquement, on devrait cesser de demander les pluies en faveur de ceux qui se rendaient à Yérouchalaïm pour Pessa'h.
Bonne question apparemment.
Cependant, il faut savoir que les pluies appelées qui tombent en force et qui endommagent les routes, ne tombent qu'au mois de 'Hechvan ou au mois de Kislev. Celles qui tombent ensuite, ne sont pas dérangeantes.
La Guémara dans le traité Ta'anit 6a-6b et Nédarim 62b rapporte la Halakha concernant celui qui fait le vœu de s'interdire une certaine chose jusqu'à "l'époque des pluies" sans mentionner une date bien précise.
A quoi fait-il allusion en disant cela ["époque des pluies"] ?
La Gémara répond : jusqu'au moment où les seconde pluies arrivent [Révi'a Chniya - généralement : pas après le mois de Kislev].
Pourquoi spécifiquement les secondes pluies [et pas celles qui tombent plus tardivement] ?
La Michna [Nédarim 62b] et la Guémara précitée répondent : Pour les gens, lorsque l'on dit "les pluies" [sans préciser], on fait allusion à celles de la seconde période qui sont des pluies puissantes qui endommagent les routes.
On comprend dès lors pourquoi il n'est pas nécessaire de ne plus demander les pluies avant Pessa'h.
En effet, les pluies qui tombent après le mois de Kislev, jusqu'au mois de Nissan, ne sont plus contrariantes et nuisibles, autant en profiter.
Kol Touv.
