Bonjour,
Je voudrais savoir pourquoi, dans la tradition Juive, en particulier venant des synagogues, il n'y a pas de systèmes d'appels à la prière, comme le Muezzin chez les musulmans ou les cloches chez les chrétiens ?
Bonjour,
Première réponse
C'est du fait qu'il ne faut pas déranger les femmes et les enfants en bas âge qui dorment encore.
Il est interdit de déranger le sommeil de son prochain ou de ses voisins. Talmud Baba Batra 20b et Hé‘hafets ‘Haïm Oufo’alo, volume 3, page 105.
Rav ‘Haïm Kaniewski pense que l’on déduit cette interdiction de la Mitsva d’aimer son prochain comme soi-même. Dérekh Si’ha, pages 367-368.
De nombreux décisionnaires mentionnent l’interdiction de "faire souffrir son prochain". ‘Hachouké ‘Hémed sur Talmud Yébamot 54a, Hilkhot Honaa [Haré Halakhot], chapitre 29, Halakha 59-65.
Ci-dessous, quelques références à propos de l’interdiction de déranger le sommeil de son prochain :
Chévet Halévi, volume 7, question 224, Michné Halakhot, volume 12, questions 443 - 444, volume 14, questions 199-200, Az Nidbérou, volume 12, question 42, Avné Dérekh, volume 9, question 169, Avné Dérekh, volume 10, page 461, Otsrot Yérouchalaïm [périodique imprimé en Israël], volume 3, pages 125-133, Choul'han ‘Aroukh, chapitre 63, Halakha 5 et Pisské Techouvot, chapitre 58, note 10, Ben Ich ‘Haï, année 1, Parachat Haazinou, Halakha 8, Hilkhot Honaa [Haré Halakhot], chapitre 29, Halakha 59, Hizaharou Bémamone ‘Havèrkhèm, pages 156-160 et Pit’hé ‘Hochen, Hilkhot Gnéva Véhonaa, chapitre 15, note 3, Az Nidbérou, volume 12, question 42, Choul'han ‘Aroukh - Yoré Déa, chapitre 372, fin de la Halakha 1,
https://www.torah-box.com/question/je-reveille-ma-femme-en-allant-prier_1405.html
Seconde réponse
Un très grand prophète non juif, Bilam, s'est exprimé ainsi : "Voyez ce peuple se lève comme une lionne et se dresse comme un lion." Bamidbar, chapitre 23, verset 24.
Le Midrash explique : "Les Bné Israël servent leur Créateur avec toute leur énergie. Quand ils se lèvent le matin, ils rassemblent toutes leurs forces comme un lion pour vite accomplir leurs obligations : se vêtir du Talith et des Téfilines, réciter le Chéma avant l'heure limite." Midrash Rabba, chapitre 20, passage 20 sur Bamidbar, Midrash Tan'houma, chapitre 23 sur Parachat Balak.
Donc, la sonnerie du clairon ou la batterie de tambour annonçant l'heure du lever, ne sont pas une nécessité absolue.
Troisième réponse
Dans le Choul'han 'Aroukh - Ora'h 'Haïm, chapitre 232, Halakha 2, Rabbi Moché Isserles mentionne la coutume consistant à réveiller les fidèles en frappant à leur porte. C'était la fonction d'une personne désignée par les responsables de la synagogue.
Elle est mentionnée, entre autres, dans : commentaires du Mordékhaï, passage 696 sur Talmud Bétsa, Minhagué Israel [Rav Parver], volume 6, pages 3 et suivantes, Michna Broura, chapitre 1, fin du passage 9.
Depuis des siècles, c'était une habitude dans de très nombreuses communautés à travers le monde. Cette coutume est connue sous le nom "Kriat Hachamach". En Europe, la personne chargée de cette fonction était appelée "Shoul Klopper".
De nos jours, il n'est plus habituel d'agir ainsi.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.
