Chalom Rav,
J'ai du mal à comprendre plusieurs choses concernant les jeunes orthodoxes qui se marient tôt.
1) Depuis très jeune, les filles étaient séparées des garçons et ne jouaient pas ensemble. Comment du jour au lendemain ils se retrouvent mariés, c'est-à-dire dans le même appartement et constamment ensemble ?
2) Comment peuvent-ils se marier aussi tôt ? Je veux bien que les parents aident leurs enfants financièrement, mais il y a beaucoup de frais : le mariage, l'appartement, la nourriture, les enfants...
3) Pourquoi se marier aussi tôt et ne pas attendre d'avoir fini les études ?
4) Comment les personnes qui se rencontrent par Chiddoukh peuvent-ils se marier au bout de 4 rencontres d'une heure ? Ce n'est pas en 4 rendez-vos qu'on connaîtra bien la personne qui est en face de nous. Qui nous dit qu'elle ne ment pas ?
Merci beaucoup !!
Kol Touv.
Chalom,
Les Sages nous enseignent dans Massékhèt Avot, chapitre 5, Michna 22 : "Ben Chmona 'Essré La'houpa" (18 ans est l'âge de passer sous le dais nuptial).
Il semblerait d'après l'enseignement de nos Sages que, pour un garçon, dès 18 ans, le mariage devient un sujet d'actualité.
A l'époque de la Michna (il y a environ 2000 ans), la psychologie moderne était deja maîtrisée par nos Maîtres. En effet, il est aisé aujourd'hui de comprendre que l'un des moyens les plus fiables pour devenir adulte est l'apprentissage de la vie de couple avec tous les aspects qu'elle englobe.
Il est bien évident que le conseil des Sages est assujetti à la maturité de la personne et que 18 ans est le point de départ.
En ce qui concerne le Chiddoukh, la méthode ancestrale a déjà fait ses preuves. Elle trouve ses fondations dans la Torah. Veuillez vous reporter au livre Béréchit où le mode d'emploi est offert au lecteur averti. Vous trouverez aussi des références à cette conduite dans le Talmud (Ta'anit, Chabbath).
Il est vrai que les investigations aujourd'hui ont quelque peu changé par rapport aux époques antérieures. Entre autre, la fréquence des rencontres et la fréquentation plus assidue des protagonistes.
Selon les statistiques sérieuses, le taux de réussite des mariages chidoukhiques est très élevé.
Pour terminer, je voudrais vous rapporter une partie de l'enseignement de notre Maître Rav Wolbe :
"Nous avons déjà dit que le fondement de la famille juive est la conviction profonde que les deux partenaires du couple soient faits pour vivre ensemble. Par conséquent, ils peuvent être convaincus d’une foi absolue que le Créateur de "la joie, de l’allégresse, du marié et de la mariée, de la jubilation, du chant, de l’exultation, de la gaîté, de l’amour, de la fraternité, de la paix et de l’amitié", c’est Lui, béni soit-Il, qui a créé ces qualités, non seulement pour les sept premiers jours du mariage, mais pour la durée de toute la vie" (Hadrakha Lékalot, page 30).
Kol Touv.