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Pourquoi les garçons préfèrent les converties ?

Rédigé le Dimanche 16 Novembre 2014
La question de Lea B.

Bonjour Rav,

Il y a dans ma synagogue une jeune fille de 20 ans qui se convertit, une ancienne voisine à moi que je n'avais pas revu depuis 8 ans (car j'ai déménagé).

J'ai l'impression que c'est une manipulatrice et tous les garçons de la synagogue ou ses amis juifs sont subjugués par elle, je ne comprends pas pourquoi.

Elle ne sort qu'avec des juifs et je lui ai dit de quitter son copain si elle voulait se convertir correctement. Seulement, si ça n'est pas celui-là, ce sera un autre...

Mon oncle, Rav de ma synagogue, s'occupe de sa conversion qui n'a pas encore commencé et a des doutes. Cependant, elle n'a pas de raison de se convertir si ce n'est qu'elle aime être dans les milieux juifs.

Elle était 3 mois dans une autre synagogue, et deux ans après elle vient dans la nôtre. C'est suspect.

Je sais que je me mêle de ce qui ne me regarde pas, mais je connais quelques personnes converties qui sont plus pratiquantes que moi aujourd'hui et leur volonté d'avancer est toujours présente, alors qu'avec elle, il n'y a pas ce ressenti.

Un garçon que je connais depuis sa naissance est prêt à l'attendre pour se marier avec elle alors qu'il a fait la Yéchiva en Israël etc.

Pourquoi le Yetser Hara' tourne la tête de ces jeunes hommes alors que des jeunes filles juives pratiquantes attendant leur Mazal ? Je trouve ça injuste...

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
39100 réponses

Bonjour,

Je commence par la fin de votre question.

Vous écrivez du fond de votre cœur : "Un garçon que je connais depuis sa naissance est prêt à l'attendre pour se marier avec elle alors qu'il a fait la Yéchiva en Israël etc. Pourquoi le Yetser Hara' tourne la tête de ces jeunes hommes alors que des jeunes filles juives pratiquantes attendent leur Mazal ? Je trouve ça injuste..."

Je ne connais pas le garçon auquel vous faites allusion.

Mais apparemment, il ne convient pas à une fille sérieuse, raisonnable et posée de votre niveau. S'il est attiré par la fille en question et qu'il n'est pas conscient que le mariage c'est sérieux, mieux vaut pour vous ne pas connaître de tels garçons.

N'ayez crainte, Hachem vous a déjà réservé un très bon parti.

Le but de la création du Yetser Hara' est d'attirer l'homme et la femme vers ce qui est interdit. Notre mission consiste à relever ce défi et à nous diriger vers ce qui est permis, utile, et pourquoi pas, agréable.

N'oubliez surtout pas de prier Hachem. C'est bien dommage de négliger une telle arme grâce à laquelle il est possible de tout obtenir.

Ci-dessous, une lettre que le Yetser Hara' a "envoyé" à l'un des ses élèves.

Lisez très attentivement.

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

-----------

A mon très cher élève,

Je t’écris cette lettre afin que tu saches ce que je pense de toi. Ici, dans le Ciel, les choses ne se passent pas comme sur la terre. Ici-bas, les gens ne comprennent seulement que ce qu’ils voient. S’ils voient une personne « réussir », ils pensent  que c’est quelqu’un de bien. S’ils en voient une autre « faire des efforts », ils se disent qu’elle doit certainement faire partie des « faibles ».

Laisse-moi te dire une chose : Hachem donne à chacun des capacités dont on n’a aucune conscience dans ce monde où tu vis. Certaines personnes ont la mission de réaliser de « grandes » choses, tandis que d’autres ont des objectifs beaucoup plus modestes. Seul, Hachem, dans son infinie sagesse est en mesure de donner à chacun ce dont il a besoin pour réaliser son potentiel.

Je suis très mal perçu. La plupart des gens me détestent et je ne peux pas vraiment les blâmer. Ils pensent que mon rôle consiste à les faire échouer dans leur volonté de s’élever et que je me réjouis chaque fois qu’ils tombent. Mais, rien n’est plus éloigné de la vérité.

As-tu déjà vu un entraîneur de boxe faire travailler son élève ?

C’est vraiment drôle à voir. L’entraîneur met des gants et commence à se battre contre son élève. Au début, il ne le frappe pas trop fort et s’abstient d’avoir recours à ses meilleurs coups. Mais au fur et à mesure que son élève s’améliore, l’entraîneur le frappe de plus en plus durement. Pourquoi ? Pour que son élève aiguise ses compétences et devienne le meilleur boxeur possible. Et le comble, c’est que chaque fois que l’entraîneur fait tomber son élève, celui-ci se fait gronder ! Mais au bout du compte, une fois que l’entraîneur a testé sur son élève tous ses meilleurs coups et que celui-ci, non seulement lui a résisté, mais a réussi à le vaincre en le mettant à terre, il n’y a pas d’homme plus heureux au monde que lui.

C’est exactement ce que je ressens ! Si tu t’écroules tout de suite, sans même essayer de te battre, je comprends alors qu’il n'y a pas grand-chose à espérer et je te laisse tomber. Mais si tu te relèves, prêt à te battre, alors je vois que j’ai peut-être affaire à un vrai champion et je commence à intensifier les coups. A chaque fin de round, j’augmente l’intensité du combat. Et si enfin, tu parviens à me mettre K.O., je me relèverai pour t’embrasser et me réjouir de ta victoire.

Parfois, mon métier est décevant. Je vois quelqu’un muni d’un grand potentiel et je commence à travailler avec lui. Il commence à se battre légèrement, puis quand la lutte devient trop difficile, il renonce et reste au même niveau (ce qui, en général, le fait dégringoler).

J’ai envie d’hurler : « Lève-toi, espèce d’idiot ! Tu n’as aucune idée de ce que tu peux accomplir ! ». Mais je n’en ai pas le droit. Je l’abandonne alors pour m’attaquer à un autre candidat plus prometteur.

Si je t’ai choisi pour être mon adversaire dans mes combats les plus durs, ce n’est pas sans raison ! Tu as des capacités incroyables ! Tu es né dans une famille spéciale, tu as des maîtres qui se soucient de toi, des parents qui t’ont été donnés pour favoriser ton élévation à travers la Torah et les Mitsvot. Tu es une personne respectable et bonne.

Je t’écris maintenant parce que j’ai une faveur très particulière à te demander. Je t’en supplie ! 

Ne cesse pas le combat ! Ne renonce pas ! J’ai battu trop de gens ces derniers temps et je perds patience. Il faut croire en toi-même, car, si je n’étais pas persuadé que tu pouvais être vainqueur, je n’aurais jamais investi tant d’efforts sur toi. 

Prends conscience des forces qui sont en toi !

Un grand Sage a dit une fois : « Malheur à celui qui ne connait pas sa force parce qu’il n’a rien pour combattre ! » 

Souviens-toi toujours d’une chose : Tu as une arme secrète à ta disposition.

Même si je devrais me taire, je vais te faire une confidence : Hachem surveille notre « entraînement » de très près et il te soutient constamment. Il est ton plus fervent supporter ! Si jamais les choses deviennent trop difficiles, presque insupportables, appelle-Le simplement à l’aide d’une prière. Il viendra à ton aide immédiatement.

Je te souhaite bonne chance et j’espère qu’après 120 ans, lorsque tes jours dans ce monde de mensonge arriveront à leur fin, tu me rejoindras ici, dans ce monde de vérité, où je t’accueillerai à bras ouverts, pour te féliciter de ta victoire et où je t’escorterai personnellement jusqu’à ta place devant le Kissé HaKavod, le Trône de gloire d’Hakadoch Baroukh Hou.

Avec toute mon affection et mon admiration,

Ton Yetser Hara'.

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