Bonjour,
Pourquoi dans le rite Ashkénaze-Sfard, la Téfila de Yizkor est-elle intégrée le dernier jour de Yom Tov de chaque fête ?
Bonjour,
Yizkor / Hazkarat Néchamot / Hachkaba, le dernier jour des fêtes
Première raison : en dehors d’Israël, le dernier jour des fêtes, la lecture de la Paracha dans le premier Séfer Torah est conclue avec le verset Ich Kématénat Yado… [Dévarim 16, verset 17]. Ce verset traite des offrandes que nous faisons, chacun, selon la Brakha dont il a bénéficié. Il est censé nous donner l’envie de donner de la Tsédaka.
Puisque de nombreux fidèles promettent d’accomplir cette Mitsva, nous en profitons pour promettre des sommes pour le mérite des proches disparus et afin de prier en leur faveur.
En Israël, la Hazkarat Néchamot est récitée le dernier jour de fête, même si la lecture du Séfer Torah est différente. Voir, ci-dessous, seconde raison.
Seconde raison : lors des fêtes, la Néchama [âme] des proches disparus, ainsi que celles de nos ancêtres, rejoignaient le Beth Hamikdach. De nos jours, même s’il n’est pas encore reconstruit, nous les mentionnons et prions en leur faveur afin de bénéficier de leurs mérites.
Troisième raison : d’après certains de nos maîtres, la Hazkarat Néchamot est récitée durant Chabbath, car c’est un moment où tous se rassemblent au Beth Haknesset. Il faut profiter de cette présence importante et « massive » pour rappeler à chacun que ce monde est passager et qu’il faut en tirer profit « de la meilleure manière ».
Cette raison est, également, valable pour les jours de fêtes.
Voir Siddour Ezor Eliyahou [édition 5768], page 326, Guécher Ha’haïm, volume 1, chapitre 31, Encyclopédia Talmudit, volume 8, pages 603-609 et Pisské Techouvot, chapitre 621, passage 5.
C’est uniquement à la fin de la fête que nous agissons de la sorte afin d’éviter le risque d’être attristé [durant toute la fête] en les mentionnant [dès le premier jour].
Yizkor / Hazkarat Néchamot / Hachkaba, le jour de Kippour
La Téfila récitée en faveur des proches disparus, le jour de Kippour [Yizkor / Hazkarat Néchamot / Hachkaba], est mentionnée dans le Choul'han ‘Aroukh, chapitre 621, fin de la Halakha 5.
En ce grand jour, même ceux qui ne sont plus de ce monde sont jugés et méritent un certain pardon. Donc, les vivants prient et promettent de la Tsédaka afin de leur apporter des mérites supplémentaires. Voir Michna Broura, chapitre 621, passage 19.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.