Bonjour,
Telle est la façon du Ba'al Hatourim d’expliquer un mot ou une expression du texte de la Torah que de recourir à tous les versets du Tanakh où apparaissent précisément les occurrences de ce mot ou expression.
Par exemple, dans son commentaire du verset Bamidbar (22:13), il fait état de 3 occurrences du mot מאן (il refuse) dans le Tanakh (Bamidbar 22:13 et 14, Melakhim 1, 21:15).
Or, je me suis souvenu qu’il existe au moins une quatrième occurrence de ce mot, dans le passage qui traite de la Mitsva du Yiboum, où il est question du refus du Yabam que de prendre sa Yebama pour épouse (Devarim 25:7).
Sauf erreur de ma part, il s’agit exactement du même mot, de la même forme grammaticale, etc.
Comment comprendre cela ?
Bonjour,
Excellente question.
En effet, le verbe "Maène" est mentionné à plusieurs autres endroits du Tanakh.
Vous mentionnez déjà Dévarim 25, verset 7.
En voici d'autres : Chémot, chapitre 7, versets 14 et 27, chapitre 9, verset 2, chapitre 10, verset 4, chapitre 22, verset 16, Yermiya, chapitre 38, verset 21.
Il est à noter qu'à plusieurs autres endroits de son commentaire, Rabbénou Ya'acov, l'auteur du Ba'al Hatourim, ne rapporte pas tous les endroits du Tanakh où sont mentionnés des mots identiques. Exemples : Béréchit 6, verset 21, Vayikra 25, verset 28.
La réponse à votre question : l'auteur des notes sur le Ba'al Hatourim, édition Feldheim, nous dévoile que Rabbénou Yaacov, bien que connaissant toute la Torah, rapporte les mots identiques uniquement lorsqu'il est possible d'en tirer un détail important / indispensable pour l'enseignement qu'il nous apporte. Voir introduction au Ba'al Hatourim, édition Feldheim, page 16.
En ce qui concerne Bamidbar 22, verset 13 [mentionné dans votre question] :
Dans Chémot, chapitre 7, versets 14 et 27, chapitre 9, verset 2, chapitre 10, verset 4, il s'agit de Pharo refusant de libérer les Bné Israël mais apparemment, ce qui le poussait à agir de la sorte c'est l'appât du gain.
Dans Dévarim 25, verset 7, il s'agit du Yabam refusant de se marier avec la sœur du défunt. Ce qui le pousse à agir de la sorte est l'envie de faire du bénéfice. Note 14 sur le Ba'al Hatourim, édition Feldheim, page 393, Yébamot 106a.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.