Bonjour,
On nous dit qu'Hachem pardonne tout avec une vraie Téchouva, alors pourquoi n'a-t-Il pas pardonné à Adam et 'Hava ?
Merci pour votre réponse.
Chalom Ouvrakha,
Excellente question.
Comme nous le constatons des propos de nos Sages (Béréchit Rabba 22-13 et autres), la Téchouva d'Adam fut acceptée.
Mais vous devez certainement faire allusion au refus de lui permettre de séjourner à nouveau dans le Gan Eden alors qu'il avait fait Téchouva.
Il y a plusieurs façons d'aborder la réponse, et nous allons nous référer aux écrits du Néfech Ha'haïm (Cha'ar 1, chapitre 6, dans la notation) qui nous explique longuement que la première faute commise dans l'histoire a transforme le statut de l'être.
Avant la faute, le mal était extérieur à l'être, l'homme pouvait dissocier entre le mal et sa volonté qui était bonne et vraie. Mais, à cause de la première faute, tout a changé, le mal s'est confondu et mélangé au bien, l'être a désormais une grande difficulté à savoir ce qui est bon et ce qui est mal.
C'est un état de fait : "Le jour ou tu en consommeras, tu mourras" (voir Néfech Ha'haïm Cha'ar 1, chapitre 12). C'est comme une personne qui touche du feu, même si elle fait Téchouva et qu'on lui pardonne, elle gardera les cicatrices de ses brûlures; idem pour une personne qui tombe et se casse un os, la Téchouva ne peut pas le guérir.
Tout ce que la Téchouva pardonne complètement, c'est lorsque le statut de la personne n'a pas changé, comme pour nous, à notre niveau où le mal est déjà en nous, et si nous fautons, il y a la Téchouva. Alors que pour Adam, et parfois nous-mêmes, si la 'Avéra est très grande, il y aura désormais une cicatrice, et presque aucune Téchouva ne pourra remettre les choses en place.
Par exemple (à notre niveau), si une personne faute en réalisant l'une des plus graves 'Avérot, le "traumatisme" spirituel qu'elle aura vécu sera tel que, même avec la Téchouva, elle ne pourra pas retrouver sa place spirituelle initiale, et ce n'est parfois que la mort qui lui donnera accès au Gan Eden (voir 'Avoda Zara 17a).
Nous devons déduire de cela les conséquences graves de nos fautes. Que D.ieu nous aide à ne pas fauter.
Kol Touv.
