Bonjour Rav,
J’ai étudié qu’une femme ne pouvait pas faire l’armée et j’aimerais savoir quelles en sont les raisons et quels interdits enfreindrait-on ?
J’ai étudié par exemple que le port d’une arme est problématique ; est-ce le seul problème ?
Merci.
Bonjour,
1. En effet, le port d'une arme peut être un problème, comme cela est mentionné dans le Choul'han 'Aroukh - Yoré Déa, chapitre 182, Halakha 5. Mais ce n'est pas le problème le plus grave, car en cas de grande nécessité [voir paragraphe suivant] ou lorsque l'on habite dans une zone à risques, cette interdiction est levée. Iguerot Moché, Ora'h 'Haïm, volume 4, réponse 75, Ye'havé Da'at, volume 5, réponse 55, Avné Dérekh, volume 5, réponse 13, Kovets Techouvot, volume 3, page 170, Yedé Cohen - Lo Yilbach, chapitre 10, Halakha 3.
2. Dans l'armée israélienne, l'enrôlement de femmes religieuses / respectant les lois de Tsni'out n'est absolument pas indispensable. C'est un officier haut-placé qui me l'a affirmé. Donc, les jeunes filles / femmes qui font l'armée sont confrontées au problème cité dans le paragraphe 1.
3. Même si la jeune fille / la femme est enrôlée dans un poste où le port d'une arme n'est pas nécessaire, cela reste interdit, car dans un milieu tel que celui-ci, le respect des lois de Tsni'out [et tout ce qui s'ensuit] n'est pas une priorité absolue et affichée, et l'ambiance est parfois trop chaleureuse.
La Torah a choisi pour les femmes, un environnement différent où elles pourront être en mesure de se construire correctement et qui ne portera pas atteinte à la sensibilité nécessaire pour faire face aux "aléas" de la vie. La pureté féminine est tellement chère et indispensable pour notre délivrance finale qu'il faut déployer tous les efforts afin qu'elle ne perde pas ses qualités. Yalkout Yossef - Otsar Dinim Laïcha Vélabat, chapitre 60, Halakha 32, Iguerot Moché, Yoré Déa, volume 4, réponse 9, Emounat 'Itékha [recueil], volume 105, pages 88- 96, Tsnif Meloukha [Rav Tsefania Charabi], page 57, Hatorah Véhamédina, volume 4, pages 221-226.
Le 'Hazon Ich s'est exprimé en ces termes : "J'ai moins peur d'une loi concernant l'enrôlement des filles que d'une loi concernant l'enrôlement des garçons. L'enrôlement des filles ne me fait pas trop peur car je sais qu'elles seront prêtes à se laisser tuer quitte à ne pas transgresser cet interdit, mais l'enrôlement des garçons, qui sait s'ils seront en mesure d'agir de la même manière ?"
Chaque mot vaut son pesant d'or.
Dans cette courte réponse, nous ne traitons pas de l'armée pour les garçons.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.