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Pourquoi casser un verre sous la 'Houppa ?

Rédigé le Mardi 27 Septembre 2016
La question de Priscillia G.

Bonjour,

J'aimerais savoir quelle est la signification du verre que l'on casse lors de la 'Houppa ?

Existe-t-il une coutume (ou une Halakha) concernant le fait de garder ce verre cassé ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
39955 réponses

Bonjour,

La coutume consistant à casser un verre lors de la ‘Houppa est mentionnée dans Tossefot et à deux reprises dans le Choul’han ‘Aroukh :

Tossefot « Ayté » sur Talmud Brakhot 31a, Ora’h ‘Haïm, chapitre 560, Halakha 2, Even Haézer, chapitre 65, Halakha 3.

Nos maîtres rapportent quatre raisons essentielles.

Première raison

Lors d’un mariage, les émotions et la joie peuvent amener l’être humain vers l’oubli de la vraie raison de notre existence.

La gaieté et la [trop] bonne humeur peuvent éloigner l’homme [ou la femme] de la crainte du ciel ou l’entraîner vers la faute.

Le fait de casser un verre est censé attirer l’attention des convives et calmer les esprits.

Voir Rabbi El’azar de Worms, l’auteur du Rokéa’h [1160-1230], passages 353 et 355, Talmideï Rabbénou Yona sur Talmud Brakhot 30b-31a et Yalkout Yossef - Sova' Sema’hot, volume 1, chapitre 11, note 1.

Seconde raison

La joie et l’atmosphère de fête lors d’un mariage risque de faire oublier aux convives la vraie joie que nous attendons tous : la reconstruction du Beth Hamikdach.

Un verre est cassé pour avoir en mémoire la destruction et nous pousser à améliorer notre accomplissement des Mitsvot.

On choisit un verre en verre car cette matière recyclable fait allusion à la reconstruction.

Troisième raison

Nos Sages disent : A l’occasion de chaque mariage, si les parents du ‘Hatan et de la Kalla ne sont pas suffisamment souples, les discordes seront inévitables.

En cassant le verre, on espère être « acquitté » de ce sort, presque inéluctable. Voir Talmud Chabbath 130a : « Déleïka Ktouba Délo Ramou Bah Tigra ».

Quatrième raison

Les forces du mal risquent de briser la joie ou de causer du tort au ‘Hatan.

Le verre cassé est, en quelque sorte, une manière de leur dire : « Un verre s’est cassé, veuillez nous laisser tranquille ».

Cela est censé les calmer.

Votre seconde question est :

« Existe-t-il une coutume (ou une Halakha) concernant le fait de garder ce verre cassé ? »

Réponse : Cette coutume est mentionnée dans certains écrits de nos maîtres.

Dans certaines communautés, on garde les débris, alors que dans d’autres, on les enterre.

Cette manière de faire a pour but d’empêcher certaines forces maléfiques de nuire ou de porter préjudice au ‘Hatan par le biais des débris.

Voir Kéter Chèm Tov, volume 1-2, page 620, note 723, Nité Gavriel, Hikhot Nissouïn, volume 1, chapitre 9, note 22 et chapitre 36, note 5.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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