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Pourquoi bénir Hachem avant de bénir ses enfants ?

Rédigé le Dimanche 31 Juillet 2022
La question de Anonyme

Bonjour,

Le Rav Binyamin Benhamou a écrit : Le Zohar, œuvre maitresse de la Kabbale, enseigne que les bénédictions que l'on fait à nos enfants le vendredi soir ou à nos proches, sans commencer par "bénir Hachem" au préalable, n'ont aucune chance de s'accomplir. (Zohar I. 307,2 / 227)

Pour qu'une bénédiction ait une chance de fonctionner, on dira donc d'abord un verset qui loue D.ieu comme "Baroukh Ado-nay Lé’olam, amen véamen" ou "Yitbarakh Chémo chel Hakadoch Baroukh Hou" ou même en français "Que le nom d'Hachem soit loué à jamais"...

L'idée sous-jacente étant de bénir avec l'attitude d'une personne qui n'est pas apte à cela, car remplie de fautes. Pour recevoir la bénédiction et la transmettre, je dois connaitre ma place pour la recevoir.

Cela veut donc dire que toutes les Brakhot que nous faisons à nos enfants le vendredi soir par un simple ''Yessimekha Elo-him Kééphraim ...'' sont mal faites depuis des années ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

Il est absolument légitime de s’attarder sur le caractère surprenant de cet enseignement du Zohar mais nous apprenons tous les jours.

Si le Zohar affirme que la bénédiction faite à son prochain ne s’accomplit pas lorsqu’elle est adressée AVANT celle du Créateur, cela signifie qu’elle ne perdurera pas dans le temps.

Donc, pour lui conférer une valeur ajoutée et une puissance illimitée, il faut qu’elle soit prononcée EN BONNE ET DUE FORME : c'est-à-dire qu’il faut introduire, tout d’abord, la grandeur d’Hachem en  reconnaissant au grand jour qu’Il est la source de toutes les bénédictions [et personne d’autre] et seulement ensuite, formuler ses souhaits personnels.

L’être humain ne doit pas laisser croire un seul instant qu’il a le moindre pouvoir. Même lorsque le plus grand Tsaddik prononce une bénédiction, il est absolument conscient qu’il la demande au Maître des bénédictions ! Talmud Mo'èd Katan 16b.

Si la reine Esther a mérité de sauver tout le peuple juif, c’est uniquement du fait qu’elle a fait preuve de transparence en rapportant au roi A’hachvéroch un renseignement important au nom de Mordékhaï. Pirké Avot, chapitre 6, Michna 6.

Dans le même ordre d’idée, nos Sages, les ‘Hakhamim, affirment que Malkitsédek n’a pas mérité de transmettre le droit d’être Cohen à ses enfants car après la victoire miraculeuse, remportée par Avraham contre les rois ayant capturé Loth, son neveu, il le bénit avant de prononcer l’éloge d’Hachem. Talmud Nédarim 32b.

L’être humain doit constamment, à chaque instant, avoir à l’idée qu’Hachem est Omniprésent et Tout-Puissant.

Lorsque nous souhaitons à notre prochain les meilleures bénédictions, nous y sommes pour strictement rien ! Nous devons avoir à l’idée qu’elles proviennent d’Hachem, le Maître des bénédictions.

David Hamélekh n’écrit-il pas : « Je bénis l’Eternel, qui a été mon guide: même de nuit, mon cœur m’en avertit. Je fixe constamment mes regards sur le Seigneur; s’il est à ma droite, je ne chancellerai pas » Téhilim 16, versets 7-8.

LORSQU’UNE BÉNÉDICTION PROVIENT D’UN TEL ÉTAT D’ESPRIT, ELLE PREND UNE AUTRE ENVERGURE.

C’était, en quelques mots, le mystère qui se cache derrière cet enseignement.

Seconde réponse

Si vous commencez la bénédiction des enfants par le verset Yessimkha Elokim Kééfraïm Vékhimenaché… : on pourrait considérer que le mot « Elokim » est, en soi, une louange du Créateur, comme nous le voyons dans le Choul’han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 5, Halakha 1.

Tout n’a pas été dit à ce sujet.

Pour des détails supplémentaires à ce sujet, voir Pelé Yoets, chapitre « Brakhot », Chémen Lamaor [Rav Chimon Salomon], pages 8-15.

Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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