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Pourquoi avoir tué les premiers-nés égyptiens ?

Rédigé le Samedi 30 Décembre 2017
La question de Noël F.

Bonjour Rav,

Pourquoi D.ieu fait mourir les premiers-nés mâles des égyptiens ?

N'y avait-il pas d'autres possibilités ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40083 réponses

Bonjour,

Pourquoi Hachem a-t-il frappé les Egyptiens par la mort des premiers-nés ?

Les premiers-nés égyptiens furent frappés parce que leurs parents avaient essayé d’exterminer les Bné Israël qui sont appelés "le premier-né" d’Hachem. Voir Chémot, chapitre 4, verset 22.

Les Egyptiens tuèrent les enfants de nos ancêtres. Leurs enfants les plus chers ont été tués.

Les Egyptiens ne respectaient pas les personnes honorables parmi les Bné Israël. Hachem tua donc les enfants les plus chers à leurs yeux.

Pourquoi la mort des premiers-nés a-t-elle eu lieu la nuit et non pas le jour ?

Hachem punissait ainsi les Egyptiens Mida Kénéguèd Mida [mesure pour mesure] pour avoir inversé l’ordre naturel des choses. Ils ordonnaient aux Bné Israël d’exécuter de nuit un travail habituellement fait de jour, et vice-versa.

Le Tout-Puissant descendit sur l'Egypte, accompagné par une grande armée d'anges destructeurs. Mais c'est Hachem Lui-même qui frappa les premiers-nés [là où ils se trouvaient].

Hachem frappa aussi tous les premiers-nés des animaux, parce que les Egyptiens les adoraient.

Les premiers-nés égyptiens qui s’étaient cachés dans les temples furent frappés avec leurs dieux qui se désintégrèrent entièrement : les idoles de bois pourrirent [d'après certains Midrashim, elles tombèrent en cendres ou pourrirent et furent infestées de vers], celles de pierre furent pulvérisées ou dissoutes, et les gravures d’or et d’argent fondirent.

Pas une seule idole ne resta intacte à l’exception de Ba'al Tséfon, qui subsista afin de laisser aux Egyptiens le libre arbitre et la possibilité de lui attribuer la suprématie.

Dans les maisons où il n’y avait pas de premier-né, c’est le grand [ou la grande] de la famille qui était frappé.

Si le premier-né d'une maison ne s'y trouvait pas [parce qu'il avait été caché, par exemple], c'est le second qui était frappé, de sorte que chaque maison égyptienne était touchée par la Main d'Hachem.

Les premiers-nés étrangers qui se trouvaient en Egypte furent également frappés. Voir Rachi sur Chémot, chapitre 12, verset 29.

Là où les premiers-nés étaient morts avant la plaie, les chiens firent sortir leurs corps des tombes, les mâchèrent, et démolirent les statues érigées en leur honneur.

Durant cette plaie, une épidémie se répandit dans toute l'Egypte et entraîna la mort de milliers d'Egyptiens, même s'ils n'étaient pas des premiers-nés.

La vieille femme qui s’était moquée de la prophétie de Moché fut la première à être frappée. Elle possédait une statue de son fils premier-né qu’elle chérissait plus que sa vie. Les chiens la firent tomber et la démolirent, ce qui lui brisa le cœur. Les Egyptiens étaient plus touchés par la destruction de leurs statues que par la mort même de leurs premiers-nés. Le spectacle de leurs idoles qui s’effondraient et se désintégraient devant leurs yeux, les plongeait en outre dans un profond chagrin.

Le palais de Pharo offrait un sinistre spectacle. La plupart de ses fils étaient morts, ainsi que les fils de ses serviteurs.

Pharo, fou de rage, saisit une épée et exécuta tous les ministres et les nobles qui lui avaient conseillé de désobéir à Moché.

Ce fut le troisième massacre de Récha'im qui eut lieu au cours de cette terrible nuit de châtiment :

1. Les premiers-nés avaient tué leurs pères et tous ceux qu’ils rencontraient.

2. Hachem avait frappé les premiers-nés à minuit.

3. Pharo tua tous ses nobles et ses conseillers.

Après la plaie, une foule d’Egyptiens fit irruption dans le palais royal, dans l’intention de tuer le roi et se venger de lui.

Il dut se cacher et échappa à la mort.

Hachem souhaitait le garder en vie afin qu’il puisse être le témoin de tous Ses miracles et qu'il raconte Sa grandeur à tous les habitants de la terre. Voir Chémot, chapitre 9, verset 16 et Midrash Rabba, chapitre 12, passage 1 sur Chémot.

Il ne faut pas oublier que, durant cette nuit atroce [pour les Egyptiens], toutes les maisons Juives étaient illuminées et les tables y étaient dressées pour le repas de fête [à la fin duquel il fallait manger le Korban Pessa'h]. Bien entendu, les chants et le Hallel se faisaient entendre au loin, ce qui ne calma pas davantage la douleur des voisins égyptiens.

Ils ordonnaient également aux hommes d’accomplir des tâches habituellement réservées aux femmes, tandis que les femmes effectuaient des tâches masculines. Hachem inversa donc l’ordre naturel des choses et les punit en pleine nuit [ce qui rend la punition beaucoup plus difficile à supporter].

Ces commentaires sont tirés de l'ouvrage Le Midrash raconte sur Chémot, Parachat Bo.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

N.B.

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Mékorot / Sources : Rav Chlomo Its'haki (Rachi).
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