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Pourquoi avoir récompensé les chiens ?

Rédigé le Mercredi 5 Août 2020
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

On récompense les chiens en leur donnant la viande des Korbanot (sacrifices) et en utilisant leurs excréments pour le parchemin du fait qu'ils n'ont pas aboyé.

Pourtant, ils n'ont pas de libre arbitre, alors pourquoi les récompenser si fortement ?

On peut dire que c'est pour nous inculquer la reconnaissance, mais, dans ce cas, pourquoi ne rien faire du cas des grenouilles ou sauterelles ?

Merci.

La réponse de Rav Avraham GARCIA
Rav Avraham GARCIA
8190 réponses

Chalom Ouvrakha,

Excellente question !

Juste avant de vous répondre, je tiens à préciser qu'il ne s'agit pas de Korbanot, mais de l'animal Taref uniquement [voir Kidouchin 58a].

Nos Sages nous expliquent [Mizra'hi et autres] que cette marque de reconnaissance nous apprend à nous qu'Hachem sait gratifier tout celui qui fait le bien, même s'il s'agit d'un animal... A plus forte raison qu'Hachem réservera une récompense à tout celui qui a fourni un effort pour Le servir.

Pour les grenouilles, elles ont effectivement reçu une récompense, celle de rester en vie [Mat'amé Hachoul'han page 831].

Pour les sauterelles, on peut répondre qu'elles n'ont rien fait de surnaturel, et c'est la raison pour laquelle on ne retrouve pas de récompense qui leur est attribuée.

On aurait pu s’arrêter là, mais je vous invite à consulter le livre Mikhtav Méeliyahou [tome 3, pages 98 à 100], qui explique longuement le fait que nous sommes reconnaissants ou sensibles envers des choses inertes. Nos Sages nous disent par exemple [Baba Kama 92b] : "Le puits duquel tu as bu de l'eau, ne jette pas une pierre à l'intérieur."

Les premières plaies d'Égypte n'ont pas été réalisées par Moché, mais uniquement par son frère Aharon.

Rachi [Parachat Bo 8] nous explique que Moché était reconnaissant envers le Nil et la terre qui l'ont sauvé. Il y a d'autres nombreuses occasions dans lesquelles nous pouvons remarquer une reconnaissance envers quelque chose, de pourtant inerte.

Le Mikhtav Méeliyahou explique qu'il faut être sensible à des objets, des animaux, etc., non pas pour l'objet ou l'animal, mais pour nous, pour ne pas affecter notre sentiment de reconnaissance.

Ne pas être reconnaissant envers la nature, les objets, ou les animaux nous causerait à nous du tort. Pour développer la Midda [trait de caractère] de Hakarat Hatov [reconnaissance], nous devons commencer à être sensibles envers des petites choses, comme les objets ou les animaux.

Personnellement, je trouve cette idée magnifique.

Kol Touv.

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