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Pourquoi attendre 8 jours pour la Brit Mila ?

Rédigé le Lundi 29 Janvier 2018
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

Pourquoi doit-on attendre 8 jours après la naissance pour faire la Mila ?

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40078 réponses

Bonjour,

Il y a plusieurs réponses à votre question :

Première raison

Il faut attendre le huitième jour, car Hachem sait qu’auparavant, le bébé n’aura pas les forces suffisantes pour supporter l’intervention.

Midrash Rabba, paragraphe 1 sur Parachat Ki Tétsé [Paracha 6, passage 1].

Seconde raison

Rabbi Chimon Bar Yo’haï dit : « C’est pour éviter que tout le monde soit joyeux [au repas de la Brit Mila], alors que les parents sont "attristés" [par les lois de séparation]. »

Cette réponse ne s’appliquait qu’à l’époque où les rapports conjugaux étaient permis pendant les 33 jours suivant les 7 jours impurs. Mais, depuis, ils ont été interdits par nos Sages sans que le jour de la Brit Mila n'ait été modifié.

Voir Talmud Nidda 31b et Rav Munk dans La voix de la Torah, Vayikra, chapitre 12, verset 3.

Troisième raison

La Brit Mila est considérée comme un sacrifice. Il faut que le bébé ait vécu un Chabbath afin d’être élevé et sanctifié par la sainteté de ce grand jour. Seulement alors, il est digne d’être un sacrifice pour Hachem.

Nos Sages expliquent cela au travers d’une parabole : « En l’honneur de la visite de son ami, le roi fit donner un grand banquet de bienvenue. Alors qu’ils allaient s’asseoir pour manger, il dit : "Il ne convient pas de commencer le festin avant que vous n’ayez vu la reine. Vous ne pouvez rien percevoir de ce palais avant d’avoir présenté vos hommages à la reine, car elle est au-delà de toute description". »

De même, Hachem a décidé : Avant de s’être trouvé face à la reine Chabbath et de s’être pénétré de sa sainteté, le bébé n’est pas encore prêt pour mériter la Brit Mila.

Voir Rav Munk dans La voix de la Torah, Béréchit, chapitre 17, verset 12 et Le Midrash raconte, Vayikra, pages 160-161.

Quatrième raison

La Brit Mila nous enseigne que l’homme doit supprimer les barrières naturelles faisant obstacles à sa progression. Cette propriété n’est, cependant, pas une conséquence directe et logique de l’acte physique de la Brit Mila ; elle est d’ordre métaphysique. C’est ce que souligne le devoir de la pratiquer au huitième jour de la vie du bébé.

Comme nous l’enseigne le Maharal : Alors que le nombre sept représente le cours naturel de la Création [sept jours de la semaine, sept années du cycle agricole de la Chemita, etc.] - le nombre huit représente ce qui transcende les limites de la nature.

En ordonnant de circoncire l’enfant le huitième jour, Hachem nous apprend que la capacité du juif à surmonter les obstacles freinant son ascension spirituelle, transcende l’ordre naturel établi. A ce sujet, cliquez sur le lien suivant :

http://www.torah-box.com/question/pourquoi-prier-pour-la-crainte-du-ciel_21988.html

Pour des détails supplémentaires, voir Le ‘Houmach, édition Edmond J. Safra, page 77.

Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.

Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.

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