Bonjour,
La Torah nous interdit de se réjouir du malheur de l’autre.
Or, à Pourim, c’est le cas.
Comment expliquer cette contradiction ?
Merci de votre réponse.
Bonjour,
Vous avez parfaitement raison, il ne faut pas se réjouir de la défaite et de l’échec de l’autre et même de celle de son ennemi.
Voir Michlé [Les proverbes], chapitre 24, verset 17.
Mais lorsqu’il s’agit d’un ennemi comme Haman, descendant d’Amalek, l’interdiction n’est plus en vigueur.
Amalek est celui qui ne supporte pas l’existence d’Hachem et qui Lui a déclaré la guerre ainsi qu’aux Bné Israël, uniquement pour prouver à tous [en vain] que le monde n’a aucun besoin de Sa souveraineté.
Voir Talmud Méguila 16a et les explications de Rav Ovadia Yossef dans Maor Israël sur Talmud Brakhot 9b, passage 103 Parachiot, Daf ‘Al Daf sur Talmud Méguila 16a.
Haman est un descendant direct d’Amalek :
Lorsqu’il s’aperçut que Mordékhaï refusait de reconnaître sa supériorité, il sombra dans une profonde tristesse, amère et horrible et décida de le faire disparaître ainsi que tout le peuple auquel il appartenait [Haman : un "vrai fou"].
Voir Méguilat Esther, chapitre 3, versets 5-6 et chapitre 5, versets 13-14.
Seconde réponse
Le jour de Pourim nous ne nous réjouissons pas de la défaite de nos ennemis, mais plutôt du dévoilement du Maître du monde en notre faveur.
Même les non-juifs de l’époque ont reconnu la main d’Hachem dans tous les événements. Les maillons de la chaîne des miracles se sont trop bien réunis pour pouvoir affirmer qu'il s'agissait d'un pur hasard.
Cette affection et ces sentiments envers Hachem ont donné lieu à une nouvelle acceptation de la Torah.
Voir Talmud Chabbath 88a.
Tout n’a pas été dit à ce sujet.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.