Bonjour Rav,
Pourquoi fêtons-nous Pourim un jour après à Jérusalem ?
Bonjour,
Le grand Tribunal Rabbinique de l’époque, à la tête duquel se trouvait Mordékhaï, voulait instituer Pourim comme jour de fête pour commémorer le miracle de la délivrance.
Etant donné que la célébration spontanée dans tout l’empire eut lieu, à l’origine, le 14 Adar, Mordékhaï proclama ce jour-là, jour de fête.
Chouchane [Suse], cependant, eut un miracle pour elle seule, qui fut célébré le 15 Adar.
Voir Méguilat Esther 9, verset 18.
Plutôt que de limiter la commémoration du 15 Adar à Chouchane - une ville dont on ne pouvait guère s’attendre à ce qu’elle restât toujours « juive », les Sages de l’époque décrétèrent que le 15 Adar, le « Pourim de Chouchane » serait célébré dans toutes les villes qui, comme Chouchane, étaient entourées de murailles.
Cependant, cela créa un problème :
La terre d’Israël, en ce temps là [après la destruction du premier Beth Hamikdach], était en ruine et Yérouchalayim, sans murailles. Sa position serait, donc, inférieure à toutes les autres villes fortifiées du monde entier et elle devrait, donc, célébrer Pourim le 14 Adar comme une ville non fortifiée, ordinaire.
Pour honorer Yérouchalayim, ainsi que la terre d’Israël, et pour lier d’une certaine façon le souvenir d’Israël au miracle, nos Sages décrétèrent que toutes les villes qui étaient entourées de murailles depuis l’époque de Yéhochou'a, célébreraient Pourim le 15 Adar, incluant ainsi Yérouchalayim dans cette célébration.
On accorda à Chouchane, elle-même, qui était sans murailles à l’époque de Yéhochou'a, un statut spécial, car le miracle y avait eu lieu.
Il y avait, bien sûr, de nombreuses villes entourées de murailles à l’époque de Yéhochou'a. Toutes furent détruites au cours de l’histoire, cependant, et bien qu’elles aient pu être reconstruites, il est impossible de savoir si elles sont aujourd’hui sur leur site d’origine [ceci concerne Chouchane elle-même].
Par conséquent, Yérouchalayim est la seule ville au monde où l’on célèbre Pourim, catégoriquement, le 15 Adar, seulement.
Les habitants des autres villes antiques, entourées de murailles, lisent la Méguila avec Brakha le 14, et à nouveau, le 15, sans Brakha.
Source : Méguilat Esther, édition La bible commentée, les éditions Colbo, pages 131-132.
Il y a de nombreux détails Halakhiques à ce sujet.
Je suis à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.