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Pour qui prier en premier ?

Rédigé le Mercredi 11 Novembre 2015
La question de Karen N.

Chalom Rav,

Il m'a été enseigné que lorsqu'on souhaite adresser des demandes et des Téfilot "personnelles", on doit le faire dans cet ordre :

- soi même,

- son époux(se)

- ses enfants

- ses parents

- ses frères et sœurs

- sa famille

- ses amis

- ses proches

- et terminer par le Klal Israël.

Une personne m'a affirmé que j'étais dans l'erreur et que l'on doit faire exactement le contraire, à savoir commencer par le plus général (le Klal Israël) et terminer en dernier par soi-même.

Pouvez vous m'éclairer s'il-vous-plaît ?

Merci d'avance.

La réponse de Rav Gabriel DAYAN
Rav Gabriel DAYAN
40334 réponses

Bonjour,

Dans le Maguen Avraham, passage 2 sur Choul'han 'Aroukh, chapitre 130, il est écrit que nos prières sur les autres doivent précéder celles qui nous concernent, car nos Sages disent : "Celui qui prie en faveur de son prochain alors qu'il a besoin lui-même de la même grâce, sera exaucé en premier". Voir Talmud Baba Kama 92a et Rachi sur Béréchit, chapitre 21, verset 1.

Donc, il faudrait non seulement prier pour son prochain avant de prier pour soi, mais lorsque l'on fait une prière pour l'autre, il faudrait le mentionner en premier lieu [et ensuite soi-même].

Si vous priez pour plus de deux personnes, il faudra prier pour votre mari, vos enfants, vos parents, vos frères et sœurs, votre famille proche, vos amis, le Klal Israël, etc.

Ceci n'est pas une Halakha, mais un conseil. D'ailleurs aucun décisionnaire n'en fait part. Voir Daf 'Al Daf sur Talmud Baba Kama 92a.

Une question similaire a été posée à propos de la prière récitée durant les fêtes en faveur des morts et que l'on doit mentionner son père et son Rav. Qui doit-on mentionner en premier lieu ?

L'auteur du Michné Sakhir, Moadim, volume 1, pages 259-260, prouve du Midrach que le papa doit être mentionné en premier lieu même si, dans certains cas, c'est au Rav que revient certains honneurs.

D'autre part, le Ma'hatsit Hachékel, se rapportant au Maguèn Avraham précité, fait remarquer que dans le Talmud Brakhot 55b, on remarque que les prières personnelles doivent précéder à celles qui concernent les autres.

Il est possible d'apporter les paroles de Rabbi Akiva pour prouver que les prières personnelles [et celles de sa proche famille] doivent précéder celles des autres.

Rabbi Akiva affirme : "La vie d'une personne a priorité sur celle de son prochain".

Rabbi Akiva, déclarant que la Mitsva d'aimer l'autre est le point central de la Torah, reconnaît, néanmoins, qu'elle a pour limite un éventuel conflit entre sa vie et celle de son prochain.

Donc, il en serait de même pour la prière.

Remarquons, cependant, que Rabbi Akiva ne tranche ainsi le cas de la cruche [où l'eau ne suffit que pour une seule personne et l'autre mourra si elle n'en boit pas] que si elle appartient à l'une des deux personnes, mais non lorsqu'elle est la propriété des deux. Voir Talmud Baba Métsia 62a et Maharcha.

Les requêtes mentionnées dans nos prières ne sont pas la propriété d'une seule personne. Elles sont à Hachem, qui est le Tout Puissant et qui peut tout.

Les paroles de Rabbi Akiva ne seraient, donc, plus une preuve flagrante.

Si vous avez d'autres sources concernant cette question, je me ferai un plaisir de les lire afin d'en prendre connaissance.

Merci d'avance.

Qu'Hachem vous protège et vous bénisse.

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