Logo Torah-Box

Pour quels rêves faut-il jeuner ?

Rédigé le Mardi 12 Février 2019
La question de Anonyme

Bonjour Rav,

J'ai entendu récemment que pour certains rêves, on devait jeûner.

Pourriez-vous me dire quels sont ces rêves s'il vous plait ?

Merci pour le temps que vous prenez à répondre à toutes nos questions.

La réponse de Rav Shimon GRIFFEL
Rav Shimon GRIFFEL
700 réponses

Bonjour,

La Guémara (Brakhot 55a-58a) discute longuement sur les interprétations des différents rêves. On y trouve notamment des rêves porteurs d'un message négatif, comme rêver de raisins noirs alors que ce n'est pas la saison des vendanges, rêver d'un cheval roux qui court, d'un éléphant, d'un singe, d'un hiboux ou d'une chouette, des livres de Yirmiya, d'Iyov ou d'Eikha, du roi A'hav, de Rabbi Yichmaël ben Elicha ou d'Elicha ben Avouya.

Il y a trois autres rêves qui ne sont pas mentionnés dans la Guémara et à propos desquels il y a une transmission qu'ils sont mauvais : 1. un Séfer Torah qui brûle, 2. l'office de Né'ila, et 3. les poutres de sa maison ou ses dents qui tombent. Certains ajoutent : celui qui rêve être pendant Yom Kippour, qu'il lit dans la Torah ou qu'il se marie.

De manière plus générale, une personne ressent qu'elle a fait un mauvais rêve et en est troublée. Dans un tel cas, il est écrit que jeûner permet d'annuler l'influence de ce mauvais rêve. Cependant, il n'y a aucune obligation à cela.

Dans le cas où une personne a fait un mauvais rêve Chabbath, il y a un grand débat quant au fait de savoir s'il est possible de jeûner Chabbath. L'avis retenu finalement est celui qui permet de jeûner dans le cas des trois rêves connus pour être mauvais et de ceux mentionnés dans la Guémara, s'il en est troublé au point que jeûner lui fait plaisir, mais pas pour un autre rêve, même dans un tel cas. Mais à nouveau, ce jeûne n'est pas obligatoire.

Mais, de nos jours, les décisionnaires comme le 'Hazon Ich disent qu'il ne faut pas tenir compte des rêves, car on n'est plus au niveau et on n'a plus le calme qu'il y avait à l'époque.

En conclusion, il n'y a jamais eu d'obligation de jeûner après un mauvais rêve, mais le jeûne était un moyen d'annuler la mauvaise influence des rêves. De nos jours, il ne faut plus tenir compte des rêves et il est donc inutile de jeûner quelque soit le rêve.

Voir Choul'han Aroukh Ora'h 'Haïm 220, 2, Michna Beroura sur place, Lettres du 'Hazon Ich vol 2, 149.

Nous restons à votre disposition, Bé'ézrat Hachem, pour toute autre question.

Kol Touv.

Questions au Rav Dayan (tome 5)

Questions au Rav Dayan (tome 5)

Ces questions, vous vous les êtes posées un jour, ou vous vous les poserez dans l’avenir…

acheter ce livre

Avez-vous aimé ?
Soyez le premier à commenter cette réponse Rav Shimon GRIFFEL