Chalom,
Je constate la progression fulgurante de la religion musulmane en France et en Europe. On distribue des corans sur les marchés, on prêche partout, et je suis inquiet car dans le même temps, la religion "juive" régresse à la même vitesse.
Pourquoi ne pas pratiquer le prêche sur le judaïsme ? Pourquoi est-il si difficile de se convertir au judaïsme ? C'est un véritable examen de master !
A l'époque de Moïse, il suffisait d'avoir la foi en Hachem pour entrer dans la famille de l'Eternel. Si la conversion reste dans le même état d'esprit, il est facile de programmer la régression du judaïsme en Europe.
Rav, il est temps de réagir et de faire entrer dans la famille tous ceux qui veulent venir prier et servir Hachem, pratiquer le prêche à son voisin, son collègue de travail, à sa famille etc.
Moi-même, petit-fils de "juste parmi les nations", je suis très impliqué dans l'association juive de ma région, je vais à chaque fête juive à la synagogue. La communauté juive est très restreinte et la synagogue très peu souvent ouverte, même pour Chabbath.
Quel est votre avis sur cet état des lieux critique du judaïsme en France ? Etes-vous pour une simplification de la conversion ?
Merci d'avance de vos impressions sur mes nombreuses questions.
Cordial Chalom.
Chalom Michel,
Il est vrai que nous ne cherchons pas à susciter des conversions, n'ayant jamais pratiqué le prosélytisme doctrinal systématique comme d'autres religions. Le judaïsme accueille volontiers ceux qui, parmi les autres peuples, désirent sincèrement adhérer à la foi d'Israël.
Nous redoutons cependant qu'aux côtés de candidats motivés et sérieux, dont l'amour pour la Torah est réel, d'autres personnes tentent de rejoindre notre peuple pour des motifs moins idéalistes, pénalisant les candidats sérieux et sincères.
Les motivations qui peuvent susciter un intérêt pour le judaïsme sont aussi nombreuses que diverses, et il s'avère souvent que les sentiments qui motivent le candidat sont plus que douteux et n'ont absolument rien à voir avec la foi juive. Finalement, on peut penser que les cas idéaux, ou du moins ceux qui répondent aux critères classiquement établis par la doctrine de Moïse, forment une entité certes réelle, mais tout à fait minoritaire.
Dans ces conditions, vous comprenez les réticences du Beth Din à convertir en masse, d'autant que la recherche de la qualité dans le judaïsme prime sur la quantité.
Que D.ieu vous bénisse.