Porter un vêtement avec une tête de mort

Chalom Oubrakha,

Les têtes de mort sur les vêtements, sacs, etc. sont le produit de la mode gothique qui entretient le culte de la mort et de la sorcellerie. Elle se pose en contre culture sur toute une variété de vêtements, accessoires et comportements qui rappellent aussi la guerre et autres concepts obscures, voire religieux.

En fait, il n'existe pas de mode qui ne véhicule un message. Ces modes sont très souvent chargées de concepts religieux ou de marque d'impudeur.

En apparence, il semble que pour ces têtes de mort il n'y ait pas spécialement de questions liées à l'impudicité ou, du moins, de manière directe, bien que l'impudeur dans notre Torah, c'est, au sens large, le fait d'attirer l'attention. Et c'est bien là l'intention de cette mode qui voue un culte à la mort et aux forces obscures, et qui n'a rien de pudique, d'autre part. Tous ces concepts étant à l'opposé du judaïsme.

Aussi, une autre question se pose : n'y a-t-il pas une transgression Halakhique, pour nous, juifs, de l'interdit "d'aller selon les règles des peuples et de leur ressembler dans leurs habits et comportements" (Vayikra 18,3, Vayikra 20,23 et Dévarim 12,30), en portant et arborant un vêtement à tête de mort ?

Ainsi tranche Rabbi Yossef Karo (Yoré Déa 178-1) : "On ne doit pas suivre les comportements des peuples et leur ressembler, ni s'habiller d'un habit particulier à eux, etc.". Le Rama sur place dit : "Mais il sera séparé d'eux dans ses vêtements et dans ses comportements. Et tout ceci n'est interdit que si les idolâtres le font par impudicité ou toute chose sans raison qui pourrait dissimuler une forme de paganisme, etc.". Voir Iguerot Moché (Ora'h 'Haïm 8,20).

On peut conclure à présent et dire que l'intention de cette mode des dessins de tête de mort est de faire passer un message relevant de la mode gothique, de culte de la mort et de la sorcellerie en lien avec la chrétienté, et même si ce n'est pas l'intention du porteur du vêtement, ce serait malgré tout interdit par la Halakha de porter ce vêtement à cause du message induit en l'arborant. Le dessin à lui seul, sans les intentions qu'on lui prête, est suffisamment expressif pour promouvoir le culte de la mort.

Ceux qui, parmi nous, ont eu le mérite de voir le Rav Haïkin zatsal, Roch Yéchiva de Aix-les-Bains et élève du 'Hafets 'Haïm, savent qu'il portait avec humour une cravate avec une multitude de petits mots, 'Haï, la vie, dessinés sur cette cravate. C'est bien là la vision de notre sainte Torah.

Kol Touv.