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Porter la marque "Nike", permis ?!

Rédigé le Dimanche 19 Juin 2022
La question de Anonyme

Chalom Rav,

Je vois des gens religieux porter des vêtements de la marque Nike. Or, le nom "Nike" fait référence à une déesse grecque du nom de "niké".

Pourquoi ne pas les interdire ?

La réponse de Rav Avraham GARCIA
Rav Avraham GARCIA
8190 réponses

Chalom Ouvrakha,

Le mot Nike et le nom de la déesse grecque n'ont rien à voir puisque la prononciation finale n'est pas la même.

De plus, nous retrouvons plusieurs noms communs, qui sont des noms de Avoda Zara (idolâtrie), par exemple "Dan" [Chabbath 65b] ou Myriam [la mère de jc], et, puisqu'il y a un interdit de mentionner les noms des idoles [Chémot 23-13], il devrait y avoir un interdit de nommer son fils Dan ou sa fille Myriam [voir Choul'han Aroukh Yoré Déa 146-1].

Pourtant, nous constatons que la tribu de Dan a même nommé une des villes d'Israël "Dan" [Yéhochou'a 19-47], et le nom de Myriam est très répandu.

Aussi, le nom de Dan n'était-il pas écrit et gravé sur les pierres précieuses du pectoral du Cohen Gadol ?

En effet, le verset [Yéhochou'a 19] nous précise que ce nom est dû au fait que la tribu de Dan voulait donner le nom de Dan, qui était leur ancêtre.

C'est donc forcément que l'interdit de faire mention de nom d'Avoda Zara ne concerne que les cas où l'on fait allusion et que l'on pense à celle-ci [voir Sanhédrin 23 et 63b], mais si notre intention est de nommer par un simple nom qui, par hasard, coïncide avec le nom d'une idole [qui n'existe plus], cela n'est plus interdit [voir Yereim Siman 75, 'Havot Yair Siman 1, notes 11 et 12, rapporte dans le Michné Halakhot tome 9-169, Yossef Omets Siman 11, Agahot Maïmoniot chapitre 5 fin des Halakhot de 'Avoda Zara, Darké Moché Yoré Déa Siman 147, responsa du Rav Ezriel Edelsheimer tome 1, Yoré Déa 180, et Yabi'a Omer Yoré Déa tome 3-9 et Ora'h 'Haïm tome 9-1 note 3].

Nous retrouvons déjà cette démarche dans les propos du Rama [Ora'h 'Haïm Siman 156], qui nous donne des dérogations lorsque l'on ne fait plus allusion à l'idolâtrie, comme de nos jours.

Il y a une discussion à savoir si nous pouvons écrire les noms des idoles sans en faire mention verbalement [voir Michné Halakhot].

Dernier exemple, il y a des ordinateurs qui portent le nom de "zeuslap", qui était aussi un dieu grec, et il est permis de posséder et de mentionner ce nom, car il ne s'agit, de nos jours, que d'une simple marque.

Kol Touv.

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