Bonjour Rav,
Peut-on porter dans un hôtel en Israël (appartenant à un juif) ?
Bonjour,
En général, les autorités Rabbiniques de chaque ville procèdent au 'Erouv ‘Hatsérot et au Chitouf Mévoot, donc, il est possible de porter dans les hôtels.
Voir Or’hot Chabbath, chapitre 28, note 117 et Halakha 83-89, Nétivot Chabbath [Rav Ya'acov Yésha’ya Bloï], chapitre 34, Halakha 1 et note 3.
Cependant, je ne suis pas en mesure d’évaluer la qualité du 'Erouv. Pour cela, il faut s’adresser aux responsables de la ville où se trouve l’hôtel en question car il peut y avoir certains facteurs qui rendent le 'Erouv non-Cachère et les solutions sont assez complexes.
En général, on considère les chambres d’hôtel comme des maisons et les couloirs comme un ‘Hatser [cour]. Voir plus bas, les notes explicatives.
Le 'Erouv
Durant Chabbath, il est interdit de transporter quoi que ce soit du domaine privé vers le domaine publique ou vice versa.
S’il s’agit d’une ville : il est possible de l’entourer avec des poteaux au dessus desquels sont tendus des fils ou des barres métalliques « Tsourat Hapéta’h ».
De cette manière, le statut du domaine publique change et devient domaine « privé » puisqu’il est entouré de « barrières ». Ainsi, il sera permis, durant Chabbath, de porter dans les rues de la ville à condition de réaliser également, un « 'Erouv ‘Hatsérot » [voir plus bas] et un « Chitoufé Mévoot » [voir plus bas]. D’après certains, il suffit d’un Chitouf Mévoot. Voir Or’hot Chabbath, volume 3, chapitre 28, Halakha 89.
Cette procédure est appelé le 'Erouv.
'Erouv signifie mélange.
En agissant comme susmentionné, les différents domaines se confondent et sont comme mélangés pour devenir un seul grand domaine « privé ».
D’après certains décisionnaires, le 'Erouv décrit ci-dessus ne permet pas de porter dans les villes où il y a des rues ayant une largeur supérieure à 8 mètres ou certaines rues fréquentées par plus de 600.000 personnes.
Voir Choul’han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 345, Halakha 7, Michna Broura, chapitre 345, passage 23 et chapitre 364, passage 8, ‘Hazon Ich, Ora’h ‘Haïm, chapitre 107, passages 7-8, Menou’hat Ahava, volume 3, page 370, Menou’hat Ahava, volume 3, pages 360-375, Yalkout Yossef, - Chabbath, volume 2, pages 16-19, Iguerot Moché, Ora’h ‘Haïm, volume 1, questions 138-140.
'Erouv ‘Hatsérot
A l’époque, les maisons individuelles se trouvaient autour d’un espace découvert - une cour intérieure. Ces cours donnaient sur des impasses. Ces impasses donnaient sur les rues principales.
Bien que la cour soit un domaine privé mais il est interdit de porter des maisons vers la cour ou vice versa car finalement, chaque maison appartient à un particulier alors que la cour est une partie commune - un domaine publique.
Voir Rachi, passage Lo Irvou, Assourine sur Talmud Chabbath 6a.
Cette instauration date de l’époque de Chlomo Hamélèkh.
Voir Talmud Erouvin 21b.
Pour permettre cela, il faut que tous les copropriétaires s’associent pour acheter une quantité de pain et la posent dans l’une des maisons. Ainsi, on « considère » qu’il y a une seule maison, habitée par tous les copropriétaires et les autres maisons sont regardées comme étant des annexes de la maison principale. Voir Talmud Erouvin 49a.
Donc, en faisant cet 'Erouv, toutes les maisons sont « confondues » et deviennent une seule grande maison. Autrement-dit, il n’y a plus plusieurs propriétaires mais un seul. Les autres habitants sont ses « invités ».
Il faut réciter un passage bien précis et une Brakha spéciale.
Chitouf Mévoot
De la même façon que le 'Erouv ‘Hatsérot permet de transporter des maisons vers la cour et vice versa, le Chitoufé Mévoot permet de transporter des différentes cours vers l'impasse, à condition qu’il y ait un 'Erouv autour de la ville.
Il faut réciter un passage bien précis et une Brakha spéciale.
Choul’han ‘Aroukh - Ora’h ‘Haïm, chapitre 395, Halakha 1.
Nous sommes à votre disposition, Bé’ézrat Hachem, pour toute question supplémentaire.
Qu’Hachem vous protège et vous bénisse.